lundi 29 novembre 2010

Trek Canyon de Cotahuasi

Superbe trek !

Arequipa - Cotahuasi 24/11

Une fois n est pas coutume, grosse grasse matinee - leve 10h !
On traine tellement sous la douche qui cette fois est reellement vraiment chaude qu on est a la bourre pour rendre la chambre a 11h.

On laisse nos gros sacs a l hotel et on va rendre visite a Pablo (de l agence Pablo...). Il est le Monsieur Cotahuasi sur Arequipa. Nous lui expliquons que nous souhaitons faire le trek sans agence et verifions avec lui où il est possible de sse faire heberger et preparer a manger. Nous lui demandons pour la carte du canyon mais il n a qu une carte format A1 de 2m de long qui ne rentrera pas dans nos sacs.
Nous voyons aussi avec lui ce que nous pouvons amener aux familles sur place.

Nous prenons un taxi et nous rendons au terminal de bus pour bloquer les places de bus du soir, nous demandons au taxi retour de nous poser au marche.
Nous sommes hyper attentifs sur le choix du taxi car nous avons ete plusieurs fois mis en garde sur des #faux taxis# vrais detrousse touristes. Chaque portiere du taxi doit etre immatriculee et la carte du chauffeur doit etre visible sur le tableau de bord. Pas d incident pour nous, nous ferons bien attention.

Repas au marche, achat d un second petit sac a dos, emplettes pour le trek et petite visite a Juanita (momie de 550 ans degelee par l irruption d un volcan).

Re hotel (prendre les sacs), re taxi jusqu au terminal, et on monte dans le bus qui doit nous conduire en 12h a Cotahuasi. Sur les 12h, seules les 6 premieres sont sur route goudronnee.

La route qu emprunte le bus est assez hallucinante, paysages lunaires, desertiques faisant tantot passer a la death valley californienne tantot au desert Tattoine du 1er star wars.

Quelques carrieres, des oasis de plus en plus espaces, des elevages de cochenilles sur des figuiers de barbarie.

Rapidement le decor devient 100/100 mineral, canyons peles, etendues sableuses a perte de vue. La route zigzague entre de gros rochers sur l etendue plate (on se demande un peu ce qu ils foutent la...)

On essaye de dormir mais ca serait plus aise sur une machine a laver en plein essorage.

Nous entrons dans cotahuasi il est 3h du matin. On decide de se prendre une chambre pour se reposer un peu. Le premier hotel trouve sera le bon.

Cotahuasi - Lucho - Charcana 25/11

Leve 8h20, Lolotte emerge doucement, je vais faire un tour dans le village pour prendre les dernieres infos. Le trek peut se faire de plusieurs manieres, nous avions lus que beaucoup de personnes font un aller-retour vers Vellinga. Nous optons pour un itineraire rallonge avec une boucle. Nous nous faisons une fois de plus confirmer ou il est possible de manger et de dormir car nous partons un peu en short. Premier trek peruvien sans guide / agence / ou toute forme d organisation exterieure. En solo.

Nous ne prenons sur notre dos que le strict minimum (1 jeu de sous vetements, k-way, maillot, creme solaire, 1 pull, barres de cereales et fruits secs, eau, et ce que nous amenons au familles - fournitures scolaires, cremes nivea...)

Le canyon est tres etendu, certains villages sont espaces de plus de 30km. Notre boucle commence par la communaute de Charcana mais ce n est pas atteignable en 1j de marche, un collectivo s y rend tous les apres midi a 15h depuis cotahuasi.

Nous n allons pas nous tourner les pouces la journee et montons dans un autre collectivo a destination de Lucho (village repute pour ses sources d eaux chaudes).

Sur la carte ca parraissait proche mais il faudra presque 1h pour y arriver, ca valait le coup. Grand mur de cloture aux vitre opaques, nous entrons. On nous fait visiter les differentes piscines (1 en exterieur, une semi couverte, une en interieur).

C est plutot grand, il n y a pourtant que 5 client(e)s dans tout le complexe. Le soleil tape, il fait vraiment chaud, nous ne tardons pas a aller a l eau. Au premier orteil trempe ca annonce la couleur, les piscines sont +/- a 40 degres - Une baignoire bouillante geante, TROP BON !!

On se prelasse sans moderation dans les piscines, il y a un service de restaurant, on commande 2 lomos saltados que nous mangeons en maillot.

Nous aurions bien continuer longtemps la trempouille mais le temps nous rattrappe. On est devenu des pro du collectivo, on retourne sur la route pour attrapper celui qui redescend a Cotahuasi.

On fait le stock de patisseries et d eau minerale et montons dans un nouveau collectivo pour celui qui va a Cahrcana.

Au sol dans le van de gros sacs de 30 et 40 kg (le van a aussi pour fonction de ravitailler les communites). Nous nous asseyons sur les sieges du fond (en fer). Parti pour 3h30 a se faire aplanir les fessiers.
Une dizaine de personnes dans le collectivo dont 2 trekkeurs suisses germanophones que nous reverrons plus tard et avec qui nous ferons une partie de la route.

Arrive a Charcana, nous demandons a rencontrer la Señora Candalaria mais elle part a l aube a Cotahuasi (avec le retour du collectivo). Nous faisons le tour du village et finissons par trouver une chambre. Par contre la famille ne propose pas de repas, elle nous indique une voisine qui est absente pour le moment. Nous questionnons pour louer des chevaux pour la premiere journee (un aller retour au sommet du canyon). On nous recommande la Señora Luz Torreblanco dont la maison est au bout du village. Avec son mari (un peu + de 50 ans) ils seront adorables, et s occuperont de trouver les chevaux, de nous faire chacun des repas ... Nous retrouvons dans leur maison les deux suisses qui ont installe leur tante dans le patio. Nous faisons connaissance avec Rafi et Ronny (Alias Papa Noel). Rafi est arrive a Lima il y a quelques semaines ou il a rencontre Ronny qui lui vadrouille depuis 2 ans 1/2 (dont 6 mois en jumgle amazonienne). Nous comptons faire le meme circuit dans le canyon.

  • J2 Aller retour a l Arco de Piedra
  • J3 Chacana - Picha - Quechualla (fond du canyon)
  • J4 Quechualla - Vellinga - Cotahuasi

Le soir est deja bien la, la Sra Luz nous prepare une bonne soupe minute (pates, viande ...)
Nous discutons jusqu a 21h avec elle, son mari et les suisses (de leur vie, du village ... de tout).

Nous nous donnons rendez vous a 8h le lendemain pour petit dejeuner et recuperer les chevaux. Nous retrouvons notre chambre rustique dont le lit 2 places a le matelas en forme de hamac. Y a un wc et un lavabo, on va pas se plaindre ...

Charcana - Arco de Piedra - Charcana 26/11

On retrouve tout le monde pour le petit dejeuner chez la Sra Luz. Le mari est absent, il travaille a la mairie de 6 a 9 en semaine avant d aller aux champs s occuper de leurs plantations de patates, de leurs 2 anes, 4 vaches ...

Au menu, lait a l avoine, petits pains du village et confiture de fraise. Les suissent partent les premiers a pied. Nous attendons les chevaux. Finalement arriveront un cheval et une mule et un jeune Rosando qui nous accompagnera. Lolotte monte le cheval (dans le role de Don Quichote) et moi la mula (Sancho Panza).

Le chemin grimpe sec, on s agrippe a la criniere de nos montures et nous nous faisons promener. Toutes les heures nous marchons 15-30 minutes pour reposer le cheval et le popotin.

3h30 + tard nous arrivons au sommet, nous crions pour faire revenir les suisses en train de partir on ne sait pas trop où. Nous ouvrons le tupperware de la Sra Luz et nous regalons de bonnes pates bologneses. Repas avec vue splendide sur le canyon. Quelques nuages au loin assombrissent le paysage mais malgres les +/- 4700 m il fait doux.

Chevaux attaches nous crapahutons pour voir l arche de pierre. Quelques photos puis redescente - c est tape cul sur le cheval car le chemin est souvent compose de marches assez hautes.

Arrivee au village on rend les chevaux et on va se boire une Cusceña brune place des armes, un peu tiede mais on apprecie le moment.

Repas du soir delicieux et soiree avec les memes qu hier. Bonne ambiance.
Nous finissons par aller nous coucher la position assise etant un peu douleureuse.

Charcana - abords de Picha - Quechualla 27/11

On se prepare, on regle la famille qui nous a heberge (nous ne les avons presque pas vu). Nous retournons chez Luz pour le petit dej. Creme de mais delicieuse (puree de mais, fromage, herbes).

Les adieux s eternisent, ils nous indiquent des reperes pour le chemin puis un peu triste nous les quittons.

Nous avions deja experimente ce qu un peruvien appelle un chemin plat : un chemin dont les montees et descentes se compensent...

3h a longer le canyon, vue splendide sur l autre versant. On croirait a une palette de peintre geante. Couleurs de roches incroyables.

Des champs de cactus dont certains depassent les 4-5m. Le sol est terreux ou sableux, ca amortit nos pas et remplit nos chaussures.

1/2h de pause a attendre Rafi aui peine un peu sur le chemin avec son attirail sur le dos.

Les 3h30 suivantes vont nous conduire au fond du canyon. De grandes descentes sur des pierres sabloneuses (casse gueule) on est content de ne pas etre charge.
La descente offre de nouvelles perspectives sur le canyon. Les varietes de cactus changent au fur et a mesure que nous descendons en altitude.

La chaleur monte, les dessous de pieds, les chevilles, les genoux chauffent. Descendre quand le terrain est accidente et glissant est moins facile qu il n y parrait. Pour nous, car une fillette peruvienne nous doublera (en petites foulees) en sandalette en tirant son ane. Dans la meme descente nous assurons chacun de nos appuis pour ne pas nous retrouver sur les fesses.

Nous rejoignons le fleuve. Lolotte fait une pause, moi j en profite pour m y baigner (nu, je sais pas si ce detail fera augmenter l audience du blog...). L eau est fraiche mais dehors il fait tellement beau qu il est facile d y rentrer, et le sechache prend 5 minutes.

Nous traversons le pont et attendons les petits suisses les pieds dans l eau.

La paire de km pour rejoindre le village sont hallucinants. Apres une journee aux decors desertiques nous passons a un oasis de verdure ou poussent fleurs et arbres fruitiers exotiques (bananiers, manguiers, avocatiers, orangers, citroniers, figuiers, vignes et nombreuses especes non identifiees).

De grands jardins cultives mais pas beaucoup de maison, 35 personnes vivent dans le village, nous ne croisons presque personne.

Nous trouvons un jeune homme de 25 ans (Raphael) qui nous hebergera. Il nous installe sur les chaises de son patio. Il nous explique qu il vit du vin qu il produit a Ushua, je lui commande une bouteille, le suisse me glisse a l oreille que ce n est pas une bonne idee.

La bouteille de "vin" arrive, couleur marronatre, servi dans une calebasse en bois en forme de pipe. Nous decidons de passer au dela des apparences et de gouter avec un nez objectif. Nous versons le liquide, goutons et felicitons notre hote pour l originalite du recipient... Le gout ressemble un peu a de la cartagene. On sent bien le raison, l alcool et le sucre.

Toute la soiree Rafael nous passe du rock / punk espagnol, en ponctuant chaque debut de chanson d un "ca vous plait ?" Il joue lui meme dans un groupe de rock.

Il explique qu il a herite de la maison (et surement de quelques soles), sur le toit panneaux solaires rechargent deux batteries de camion sur lesquelles sont branchees une chaine hifi et une ampoule.

Le soir tombe, nous continuons a tchatcher avec les suisses, Rafael prepare les truites frites, nous en mangerons 3 belles chacun. Nous mangeons tous ensemble et discutons berce par du rock hispanophone.

...

Il nous installe dans une petite chambre avec deux lits (structure en metal, planches en bois en guise de sommier, matelas de 5cm d epaisseur). C est spartiate mais on s en satisfait.

Premier incident du voyage, Lolotte decide de partir faire un dernier pipi dans la cabane au fond du jardin, sauf qu a mi chemin dans le jardin (il fait nuit, elle avance a la frontale), elle rencontre le gros de chien au fond du jardin et se fait mordre. Un joli bleu, il ne lui a pas emporte de morceau (voir photo sur album titicaca).

Quechualla - Vellinga - Cotahuasi - Arequipa - Puno 28/11

Lever 4h30, on controle l'allure de la morsure. Un joli bleu est en train de se former mais ce n'est pas trop moche. On rassemble nos affaires et on rejoint la cuisine. Rafael prépare du riz et des oeufs pour le petit déjeuner. On mange puis on règle notre visite puis lui demandons quelques repères pour le chemin à suivre. Les suisses finissent de déplanter la tente, on discute encore un peu avec Rafael mais l'heure tourne il est 6h. Il va falloir cravacher pour attraper le seul collectivo de la journée qui rallie Cotahuasi de Velinga. Nous profitons que le village soit boisé pour trouver deux batons (surtout pour l'éventualité de nouvelles rencontres canines).

Marche rapide au fond du canyon en suivant le fleuve. Le soleil est encore bas, on est bien à l'ombre et on peut avancer à la fraiche.
On laisse des cascades et traversons plusieurs fois le fleuve pour passer du coté praticable. Des locaux à dos de mule nous dépassent, nous les saluons et échangeons quelques mots.

Malgré le rythme soutenu nous profitons de ces chemins. 8h le soleil nous arrive dessus, nous rencontrons les premières maisons ainsi qu'une dame agée qui suit le meme chemin que nous. Elle nous confirme que nous approchons de Velinga. En discutant nous l'informons de notre intention de prendre le collectivo pour rejoindre Cotahuasi. Elle nous incite à ne pas perdre une seconde, elle pense que l'heure de départ est 8h30 (il est 8h15) et Velinga surplombe le canyon de plusieurs centaines de mètres. 1km de cote a fond les ballons, nous arrivons juste avant 8h30. OUF ! il ne partira qu'à 9h mais il est déjà bien plein. une dame me propose de m'asseoir à coté d'elle, mais Clément moins chanceux se tapera tout le trajet debout /idéal pour profiter de la vue sur les précipices que nous longeons). La capacité du van est de 20 personnes (cela comprend les personnes debout). Nous arriverons à plus de 40 à l'intérieur plus 3 ou 4 perso0nnes sur le toit !!

Au passage d'un ruisseau asséché, le chauffeur cale, nous repartons en arrière, les freins ne parviennent pas à arreter le véhicule, le van surpeuplé commence à s'agiter. Tant bien que mal il redémarre et passe la première, ca sent l'embrayage et le frein grillé mais on finit par s'arreter puis repartir... re Ouf !

On arrive à Cotahuasi trop tard pour pouvoir retourner aux bains de Luicho. Nous mangeons au marché puis baladons avec les suisses. Le premier bus pour arequipa est à 16h30. Nous passons à l'hotel récupérer nos sacs et tentons le coup pour savoir si nous pouvons prendre une douche. Ils acceptent. Moment très agréable que de pouvoir se décrasser et se désabler.

Tout frais nous décidons d'enchainer les bus pour rejoindre les abords du lac Titicaca : 3h15 Velinga - Cotahusai (9h-12h15)
10h Cotahuasi - Arequipa (16h30-3h45)
6h30 Arequipa - puno (4h15-10h45)

Heureusement pour le dernier bus nous trouverons un bus cama (couchette = dossier du siège qui s'incline à mort) où on pourra récupérer un peu.

Perou, Cotahuasi

dimanche 21 novembre 2010

Arequipa - Preparation trek Cotahuasi

Le periple se poursuit encore au Perou (on va avoir du mal a quitter ce pays qui nous regale tant).

On devait partir cette nuit (dimanche a lundi) mais la turista ou un truc du meme genre a rattrapé Clément, l´hotel ou on logeait nous a preté une chambre cette apres midi et finalement on y reste cette nuit histoire que le petiot se repose... rien de grave, ne vous inquietez pas !

On remet donc notre depart pour Arequipa a demain soir, en espérant que le bidou de Clément ira mieux!

22/11 : du coup journee de repos, je vais bien, on partira ce soir pour Arequipa en bus couchette (+/-10h de trajet).

On a nos tickets en poche pour un bus cama (lit) qui nous amene a Arequipa demain a 6h du mat.

De la on devrait visiter la ville blanche et preparer les quelques jours que nous comptons passer dans le canyon de Cotahuasi (canyon le plus profond du monde). On va ranger les vestes et les duvets prevus pour du -20 degres et ressortir les marcels !!

On est en train de regarder les details mais ca a l air chaud et facile, on devrait le faire en trouvant les hebergements sur place chez l habitant, plusieurs personnes qui ont raconte leur passage disent que c est possible.


23/11 : Trajet impec pour rejoindre Arequipa dans des conditions parfaites : bus couchette hyper confortable. Dans l etage inferieur du bus siege inclinable a presque 90 degres. De plus nous ne sommes que 3, cela est peur etre du au fait que la place coute le double...

Un peu avant 5h du matin quand le bus entre dans Arequipa on dort comme des bebes.

Au programme de la journee : visite de la ville et du couvent.
On doit partir sur Cotahuasi demain apres midi rouler apres midi et nuit pour y arriver jeudi au petit matin et demarrer le trek.

Perou, Arequipa

samedi 20 novembre 2010

Trek - Tour de l' Ausangate

16/11 - Ausangate Trek J1 - Cusco - T'inki - Upis

Leve 4h (la nuit a ete courte), les yeux un peu colles on rassemble nos affaires et on rallie le point de rendez-vous (le Jacks Cafe a 5 min de notre hotel)

4h30 il fait nuit mais pas froid, le Jacks est ferme, on fait connaissance de nos co-trekers. On sera 8, un couple d ecssais, un de hollandais, un new yorkais et une espagnole. Tout le monde a entre 25 et 35 ans.

Miguel (notre guide) et deux taxis viennent nus prendre, on rejoint un terminal terrestre assez eloigne du centre. A 5h nos sacs sont sur le toit et on prend la route de T inki (village qui sera notre point de depart pour le trek). Route goudronnee sur presque tout le trajet, tellement inhabituel qu on profite du calme et on fait un petit somm´. En fond un best of de reprises de chansons de lovers a la sauce sud-americaine.

Sur la derniere heure, les reliefs s elevent, les glaciers nous entourent presque.
Arrive a T´Inki on rencontre le reste de l equipe (1 cuisto Domingo et 2 commis Alberto et Basilio).

Une petite heure pour charger les 5 chevaux qui porteront toutes les affaires, un 6eme sera scelle en cas d urgence si un de nous ne pouvait plus marcher.

Nous commencons la marche, de n avoir que nos petits sacs su le dos nous avons l impression d etre en apesanteur. On traverse le village et prenons la direction de la plaine d Upis au pied de l Ausangate.

Le chemin est facile, majoritairement plat, la montagne et ses glaciers grossit petit a petit face a nous. Le temps est superbe, nous marchons en manches courtes (+/- 4000m).

L equipe (cuisto-commis et chevaux) qui nous avait depasse ont installe au bord d une riviere : tente pour cuisiner et en plein air, tables et chaises. Ils nous ont mijoté u bon petit repas, thé chaud, entree, plat, desert ... Bien loin de nos habitudes de 2 repas par jour majoritairement composes de patates !

Nous passons un premier col (4600) puis redescente gentille vers l´aire de camping. Superbe panrama sur le glacier. A quelques pas de nos tentes, les sources d eaux chaudes naturelles. Elles se melangent a l eau de la riviere (froide) pour remplir une petite piscine du coup juste tiede. Le soir (+/-4200m) il fait assez froid pour que seuls les hollandais tentent de s y tremper (ils tiendront moins de 2 min)


Une grande tente est accolee a la tente de cuisine, elle servira pour ue l on s y retrouve et qu on prenne les repas (double gaz de cuisine, lampe a gaz... tout confort). Les commis ont egalement installe les tentes de tout le monde, le matos est en super etat on devrait affronter sereinement les nuits qui prommettent d etre fraiches.

Dans la tente commune, on nous sert the + pop corn, soupe, truite frite, dessert au chocolat... On comprend que ca va etre un Trek dans des conditions 4*




17/11 - Ausangate Trek J2 - Upis - Laguna Ausangate Cocha

Reveil 5h30. On remballe nos affaires. On est en forme, la nuit a ete fraiche mais on est equipe et on sait s y preparer. On dort habille dans le duvet + sous duvet en soie. Le matin l exterieur de la tente est recouvert de glace (ca sera le cas toutes les nuits).

Petit dej avec fruits frais (papaye, banane, ananas, raisins) pains grilles, cereales. On hallucine un peu de la profusion et de la diversite.

On part ver 7h30, plaine avec elevages d Alpacas. Nous continuons a nous rapprocher du mont Ausangate, passage d un col a 4700m en pente douce. Arrive au sommet on peut apercevoir une serie de Lagunes dont certains aux couleurs bleutees.

Nous longeons les lagunes pour apercevoir une montagne rouge orangee de toute beaute. Nouveau repas 4*.
Le groupe lambine un peu, mais les distances a couvrir chaque jour sont assez faible -12/15km par jour. La seule difficulte serait l acclimatation a l altitude et pour nous ce n est plus un probleme !

Beaucoup de pause ou Miguel (guide) nous explique la region, les coutumes etc...

Nous continuons de tourner autour de l Ausangate, nouvelles lagunes, nouvelles montagnes (certaines ressemblent a des dunes de sable geantes). Nous sommes tout proche du glacier et la temperature s en ressent. Le ciel reste clair, parfait pour marcher et prendre des photos. L ecossaise et le couple de hollandais sont un peu malade, on profite du rythme lent pour apprecier les paysagse magnifiques (on en prend plein la vue).

Pour courroner le tout le campement est au pied du glacier, en premiere ligne sur les cascades qui alimentent les lagunes.

Le soir on rejoint rapidement la grande tente commune pour s y rechauffer avec un the. Les ecossais ont eu la bonne idee d amener un peu de vin chilien, on trinque au montagnes. Bon repas du soir, le chef fait des preparations sur ses rechauds qu il nous serait difficile de refaire dans une cuisine de restaurant. Bonne ambiance dans le groupe. A 8h30 on remercie l equipe et on fonce se mettre au fond des duvets. La veille on s est couche par -8, ce soir avec le vin chilien ca parrait plus chaud.





18/11 - Ausangate Trek J3 - Laguna Ausangate Cocha - Laguna Ticllacocha

Reveil 5h20, on applique le rituel (tout replier, rentrer les affaires dans les sacs, proteger les sacs avec les plastiques etanches). On va dans la tente commune prendre le petit dej. Tout le monde n est pas aussi efficace que nous a ces heures matinales. Apres un peu d attente sous un ciel entierement bleu on nous sert le ptit dej : oeuf et bananes frits, magnoc, pain grille. On fait le plein d energie parce aue c est auujourd hui que l on va franchir le col le plus haut du periple (a 5200, le destin voudra que que ca se passe auterment...)

Tentes deplentees, affaires chargees sur les chevaux, nous commencons la marche . Pour aller vers le col ca monte pas tres fort mais avec l altitudes certains ont du mal. Pour nous ca parrait assez facile, on demande au guide si on peut rejoindre le glacier a pied et apres retrouver le groupe en haut du col. Il nous donne de tres breves explications sur comment l atteindre et nous quittons le groupe et partons a grandes foulees vers le glacier.

Vite apres avoir quitte le sentier, nous comprenons que nous ne savons pas par ou passer. Le revetement pour continuer d avancer se fait de plus en plus inhospitalier. On decouvre a chaque passage de nouveaux obstacles : mur en pente raide a escalader, petites pierres qui partent en eboulis sous nos pas, rochers terreux friables et glissants. Nous passons 1h30 a galerer, une partie du temps a 4 pattes, certaines parties relevent persque de l alpinisme. Nous continuons notre approche sans oser se poser la question du retour. Nous finissons par avoir un visuel du glacier au dessus de nous puis nous l atteignons. Quelques photos pour immortaliser le moment puis nous commencons a reflechir : comment rejoindre le groupe. Nous essayons dans un premier temps de contourner le sommet pour rejoindre le sommet : un pan de roche vraiment abrupte nous dissuade d essayer (option vraiment trop dangereuse). Nous revenons sur nos pas et decidons qu il sera plus facile de continuer a monter jusqu au sommet du col face a nous en esperant que nous pourrons redescendre par l autre cote. Retour a 4 pattes sur les pierres qui se defilent sous nos pieds. 30 minutes apres nous atteignons le sommet, nous apposons notre pierre sur le cairn. Nous pouvons voir l autre cote, notre groupe nous attend, nous descendons en footing, l autre face est bien moins pentue. Miguel nous indique que le col par lequel nous arrivons culmine a plus de 5400m (moins de 1000m du sommet le plus haut).

Le reste de la journee ne nous fournira pas autant d adrenaline. Nous continuons dans les hautes vallees noter 360 o de l Ausangate. Peu avant d atteindre le staff qui ont prepare le repas du midi le ciel se couvre et il se met a greler comme de petites billes de givre (legeres, ca ne fait pas mal). On installe la tente commue pour manger abrite. Le temps du repas ca se decouvre. Jolie paysages sur la fin de la journee, on peut admirer Sta Catalina, autre montagne avec des glaciers a sa cime. Le campement est installe l altimetre indique 4750, le froid risque de pincer. Nous installons tente et couchage et rejoignons la tente commune pour profiter des quelques degres de la tente cuisine qui est accolee. Pop corn et petite fiole de ruhm ramener par l americain aideront a lutter contre le froid qui s installe. Apres le repas, on garde toutes nos couches et prenons place dans les duvets.

19/11 - Ausangate Trek J4 - Laguna Ticllacocha - Pacchanta

Leve 6h, ciel entierement bleu, on nous sert le petit dej en plein air, pancakes a la creme de lait, riz au lait canelle et clous de girofles. Dejeuner avec vue sur le mont cruz.

On entame la marche, le temps est toujours degage, nous passons devant la montagnr des 3 pointes (nous en comptons 4 mais ne poserons pas la question...).

Plusieurs lagunes colorees (turquoise, bleu profond, noir, orangee, une tres profonde et completement transparente). Au sol des roches egalement multicolores.

L americain demande a aller toucher le glacier, il en prendra pour 2h de galeres comme nous avions connu la veille.

A 13h30 nous retrouvons un village (30taine de maisons). Dont certaines sont meme en beton avec electricite pour la lumiere !

Nos tentes sont montees, la popote mijote dans une des maisons.
Apres le repas l equipe des 4 peruviens avec nous defient opur un match de foot. L americain qui n y a certainement jamais joue decline. Nous prendrons un 4eme joueur parmis les villageois. Un petit terrain en pente borde de ruisseaux. Ils souhaitent jouer 4 bouteilles de Cusceña pour l equipe gagnante. Nous acceptons.

Des le debut du match on comprend que ca va etre difficile, courrir a 4700m brule les poumons, a la fin de chaque action il nous semble que l air ne contient plus d oxygene.

Le hollandais, outre ses 2m de haut joue plutot bien et nous arrivons a leur mettre quelques buts. Nous prenons l avantage a la mi-temps 5 a 4 (40 minutes eprouvantes).

Pas de pause, on change de cote, on integre des enfants du village qui sont venus nous voir et ca repart. A bout de souffle, les poumons en feux nous arrivons a garder l avantage et finirons vainqueurs 10 - 7. Perou vaincu par le reste du monde.

L equipe nous prepare une autre surprise pour le soir : Patchamanka.
Plat typique, ils sont (apres le match) aller tuer le mouton.

Ils ont construit unfour en pierre et l ont charge a fond pour le mettre a temperature max ensuite ils posent la viande asaisonne dessus, recouvre le four et la viande d une couverture puis l ensevelisse sous la terre (1h de cuisson a l etouffee) : un regal, un gout vraiment unique. On nous sert des enormes pieces de viandes que nous devorons avec des patates douces et un vin chaud. Le tout avec les main comme le veut la coutume !

On reste a discuter jusqu a plus de 21h (horaire exceptionnel).
Reveil regle a 5h30.


20/11 - Ausangate Trek J5 - Pacchanta - T'inki Cusco

Rituel matinal.
On arrive preum´s au ptit dej.
Une fois rejoint on nous sert Quinoa au lait (clous de girofle, cannelle), pain perdu et un gateau a la creme e a l orange. On ne sait pas trop si on va partir marcher ou retourner faire la sieste dans la tente apres ca.

Les jeunes du village avec qui nous avions joue au foot la veille nous rejoigne, nous distribuons nos derniers cahier, crayons, bonbons et leur souhaitons au revoir.

3h30 de marche pour relier T´inki, où nous devons prendre le bus aui nous ramenera a Cusco.

Miguel propose a Laurianne de monter le cheval de secours, ni une ni deux elle est en scelle et part au galop. Elle quitte le chemin, pour rejoindre les paysans et bergers dans les champs. Triple galops en pleine pampa, la video a notre retour.

L organisation aura ete 4* tout du long avec un style ttes a l americaine (le guide nous caline a chaque col et chaque debut et fin de journee).
Le premier jour on est my friend, le dernier on est tous brothers. Meme si on a enorment apprecie le trek, on regrette l´ambiance plus intimiste et plus franche de victor (trek precedent dans les communautes).

Laurianne chevauche dans la pampa.

Le temps que je sorte la camera pour filmer le galop elle etait deja loin ...





Perou, Trek - Tour de l' Ausangate

lundi 15 novembre 2010

Trek 6J Paucartambo et tour des communautes Quechua

On vient de rentrer sur Cusco, l avanture c est tres bien passe.
Notre guide et interprete Quechua etait super.

On s est fait nos 20km par jour sacs sur le dos pour rejoindre des communites reculees, ca a ete genial. Les familles ont ete super, on a pu passer du temps avec elles, et elles ont pas une vie facile !

Si on ne repartait pas demain matin on en raconterait plus.

Le recit attendra notre retour de l'Ausangate.

On part demain (mardi) matin a 4h30 direction Tinki pour faire le tour de la montagne Ausangate. Bonnes marches en perspective avec franchissement de cols a 5200m.

Cette fois ci ca sera plus facile car meme s il va faire plus froid (on est bien equipe) on aura muletier et mules pour porter les sacs. On devrait partir avec un couple de hollandais, un couple d'anglais et une espagnole.

On reviendra samedi sur Cusco, on se connectera dimanche pour donner des news !

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Recit de ces 6 jours :

Trek J1 - Cusco / Paucartambo / Kallacancha

Réveil a 4h, la veille au soir panne d´eau chaude, j´ai eu raison de reporter ma douche au lendemain parce que le Clem il s´est gelé et que ce matin ca marche. 4h30 Victor, notre guide, arrive a notre hotel, on laisse nos deux petits sacs a dos a garder. On est censé avoir pris le strict minimum mais avec le sac de couchage (-15 degrés et plus de 4 kg) plus ce que l´on a prévu d´offrir aux communautés on est bien plein.

Nous prenons tous les trois un taxi nain (version niponne de la Lupo en 4 places) qui nous amene dans un quartier périphérique et ou a 5h30 partira le sul bus de la journée pour Paucartambo. On charge nos sacs sur le toit et en avant. Nous avons été prévenu qu´en fonction des travaux sur la route le trajet peut prendre entre 3 et 6h. Au final 1h de route puis 2h30 de piste ¨tape-cul¨.
Arrivés a Paucartambo, petit village fort sympahique, nous complétons nos achats avec une grande bache plastique pour nous isoler du froid du sol la nuit. On va rester bien au dessus de 4000m d´altitude et il risque de cailler sévere.

Il y a une vingtaine de km de faut plat et de petite cote pour rejoindre le premier village ou nous passerons la nuit. Victor nous a prévenu que si nous croisions des véhicules nous pourrions peut etre nous faire rapprocher.
Le chemin est large mais il y a beaucoup de pierres (sans probleme pour un 4*4). Nous marchons 1h30 puis nous croisons une moto remorque. Victor discute en quechua avec le conducteur puis nous indique de monter: la moto est cen fait coupée en deux et a la place de la roue arriere une carriole avec une planche ficelée avec des chambres a air de vélo fait office de banc. Je rejoins la jeune péruvienne en tenue traditionnelle sur le banc pendant que les hommes montent dans la carriole. Une demi heure de balade pas si inconfortable que ça. Le chemin se divise en deux et il nous dépose.

Nous continuons a pied, 4h de marche avec tout notre attirail. 1h de rab´ pour Clément qui a perdu son tapis de sol et doit retourner sans succes le rechercher. Nous arrivons au premier pueblo : une trentaine de maison en pierre et adobe avec le toit en chaume. Elles sont reliées par un petit fil qui alimente une ampoule 15W pendue dans la mono piece et un poste de radio des années 70 en fin de vie.

L´habitation de la famille qui nous héberge est composée de deux petites maisons collées. Une est la piece de vie d´environ 25m2 avec cuisine (four en terre et pierres), coin travail avec métier a tisser manuel. La maman est en train de tisser un manta (sorte de piece de tissu brodée utiliser pour porter des enfants ou choses dans le dos) au sol avec plus de 2m de fils tendus sur 50 cm de large. A l´aide d´un os d´alpaca, elle fait sauter kes fils les uns au dessu des autres a une vitesse hallucinante. Victor nous traduit qu´il faut un mois de travail pour le réaliser.

Dans le fond des sieges a ras du sol en peau d´alpaca et deux petits lits en bois pour les enfants.
La maman allume le feu, fait chauffer les patates et la soupe pendant que nous entrainons la petite de 7 ans aux additions. On lui donnera la moitié de notre stock de smecta car le plus petit des enfants souffre de diarrhée. On leur donne aussi des brosses a dents et du dentifrice, ainsi que des cahiers, crayons, gommes et médicaments légers et bien sur des bonbons.


Trek J2 - Kallacancha / Coa Coa (Prononcer ChoaChoa)

Nous sommes forcément réveillés par les coqs a partir de 4h30 du matin, mais nous arrivons a tenir jusqu´a 7h. Entre temps les deux petites filles de la maison sont venues chercher des affaires dans notre petite maison.
Nous avons petit déjeuner du pain que nous avons apporter et du lait d´avoine, puis une soupe de patates comme celle de la veille.
Nous sommes partis vers 8h30 pour la journée la plus longue de notre trek.
Tout d´abord pendant les 11 premiers km nous avons marché sur le grand chemin, tout en croisant des troupeaux de brebis avec leur berger en costume traditionnel, ainsi que des motos avec plusieurs hommes dessus qui partaient travailler aux champs.
Nous avons croiser notre premier troupeau de lamas, et un homme est venu a notre rencontre et il a discuté avec Victor en quechua sur notre itinéraire. S´en est suivi une longue discussion tout en dessinant a meme le sol avec un caillou les différentes possibilités. On lui a offert un peu de coca qu´´il a mise dans son chapeau, lui nous a donné des feves grillées (le bonbon des incas!).
Apres les 11 premiers km nous avons quitté le grand chemin pour prendre le ¨chemin initial¨. Ça s´est mis a grimper un peu plus, mais avec le poids des sacs a dos et l´altitude de plus en plus haute, la fatigue s´est vite faite sentir. La pluie est de la partie depuis le matin, heureusemen en discontinu. Nous croisons beaucoup de lamas et d´alpacas.
A la fin de la montée, il y a sur notre gauche un immense troupeau de lamas. C´est magnifique mais c´est dur de profiter du paysage car nous sommes a 4700m d´altitude et des que nous nous arretons de marcher ça caille sec.
Enfin la montée s´arrete pour faire suite a une pente douce. Nous commençons a croiser des enfants et une femme qui vivent au village ou nous nous rendons. Nous distribuons des bonbons.
Arrivant en vue du village et de la maison de la famille qui doit nous accueillir, nous croisons une fillette qui nous dit que le señor est encore a travailler aux champs. Une autre fillette plus jeune arrive en courant. Toutes les deux se mettent a papoter avec Victor, toujours en quechua. Elles sont rejointes par deux jeunes garçons. La plus petite fait la pitre. Toutes les deux demandent nos prénoms a Victor : pour moi ce sera Lucrecia, plus facile a traduire que Laurianne (deja difficile a prononcer pour les péruviens). Elles trouvent Clément ¨sympatico¨et apres on a pas coñpris si elles trouvaient dégoutant qu´on soit ensemble ou si elles étaient jalouses que Clément soit mon petit ami.

L´apres midi s´étire, et il fait de plus en plus froid. Quand le señor arrive chez lui, il nous voit et vient nous chercher. Il nous serre dans ses bras tout en nous disant bonjour. Nous sommes completement frigorifiés, et pourtant lui comme les enfants ne portent que des sandales!!!!

La maison est divisée en deux maisons mitoyennes : une toute petite qui est la cuisine (5m2 environ) et une beaucoup plus grande ou toute la famille dort ( et nous aussi). Le señor nous étend un grand plastique au sol ainsi que deux grandes peaux de lamas. Elles seront nos matelas pour la nuit. La laine est vraiment épaisse. Nous allons rejoindre tout le monde dans la cuisine car sans feu il est impossible de se réchauffer. Il doit faire environ moins 5 degrés a la nuit tombée. La ¨cuisine¨ est tres enfumée encore plus avec la porte fermée, mais il fait quand meme meilleur pres du feu. Nous mangeons des patates cuites a la braise et buvons un bon lait concentré chaud. Pendant ce temps se cuit la soupe pour la cena (le diner). Nous sommes tous entassé aupres du feu, les gens vont et viennent. Une des femmes me propose de me couper une meche de mes cheveux pour 200 soles (50 euros), c´est une coutume. Quand je me marierai, je dois revenir la chercher, meme si c´est plusieurs années apres. Elle propose que Clement soit mon témoin mais c´est impossible puisque c´est lui qui doit etre mon mari. On leur dit que de toute façon on ne veut pas se marier car elles insistent beaucoup!

On finit par tous aller se coucher. Il est 21h.

Trek J3 - Coa Coa / Grande Q´ero

La famille se leve a l´aube. Un a un ils quittent la chambre commune. Bien qu´il ait fait tres froid nos super duvets ont bien fait leur boulot. Et les peaux de lamas ont été confortables. Nous nous levons vers 8h, il y a tous les gamins de la famille qui viennent nous regarder. Nous nous levons et plions nos affaires sous leurs yeux curieux. Nous distribuons ensuite nos cadeaux habituels (médics, affaires scolaires, hygiene et bonbons). Victor traduit a chaque fois les différentes utilisations. Nous leur faisons une demonstration de brossage de dents. Les deux femmes de la maison vont faire leur premier jour de classe aujourd´hui. Nous les félicitons! Une des deux me redemande pour la coutume, que de toute façon elle veut savoir quand nous sllons revenir. Nous lui donnons rendez vous dans 6 ans!

Nous allons petit déjeuner dans la cuisine une bonne soupe de patates, des patates au four et du lait en poudre chaud.
Nous auittons la famille vers 10h: nous n´avons que 3h de route environ pour rallier le prochain pueblo: a la sortie de Coa Coa nous croisons un monsieur qui fait un petit bout de chemin avec nous. Nous lui offrons de la coca. Il nous remercie et la met dans son chapeau. En fait la coca ne pousse pas a cette altitude et elles est tres importante pour les gens d´ici car c´est un excellent coupe faim, plein de vitamines et de minéraux.

Il y a un petit bout de ciel bleu, puis le brouillard arrive et ne nous quitte plus.

Nous croisons encore plein de lamas et d´alpacas. Ils ont des pompoms colorés aux oreilles, en fait c´est purement esthétique.

Nous arrivons au km 32 a Q´ero. Le brouillard est tres épais. Nous sommes accueillis par des enfants et leur institutrice. Tout le monde est au travail et vit en ce moment a Coa coa ou dans d´autres communautés (ils ont en fait 2 maisons). L´institutrice nous propose donc de dormir dans la 2eme salle de classe qui n´est pas utilisée.
Les enfants rentrent en cours. Nous leur apportons nos cadeaux. Nous faisons ensuite ¨classe¨ avec eux. Deux gamins nous chantent chacun une chanson en quechua. A mon tour je leur chante ¨au clair de la lune¨ en français. J´ai tout leurs yeux braqués sur moi !! Ça y est l´école est finie. Nous installons notre campement puis allons ramasser du bois pour nous préparer du lait d´avoine dans la cuisine commune en face de l´école.
C´est Victor qui s´occupe du feu, c´est pas facile et la cuisine est tres vite enfumée.

La seule habitante du village vient avec ses deux petits. Nous leur offrons du lait d´avoine et Victor nous explique qu´ils ont tres faim. Nous n´osons plus reprendre du lait d´avoine et leur offrons tout le reste!
Nous partons ensuite faire le tour du village. C´est tres rapide vu qu´il n´y a personne et le brouillard ne veut pas s´en aller. Victor nous montrent des portes de maisons qui portent des serrures incas : ce sont de gros morceaux de bois taillés, et sans une clé de bois il est impossible de l´ouvrir. Tout cela parait irréel puisque la porte est a moitie défoncée...
L´unique habitante nous a apporté des patates et un demi oignon pour la soupe. Victor y rajoute un sachet de pates et un sachet de semoule. Ce soir nous allons partager notre repas avec tous les habitants de ce pueblo ; la femme avec ses deux enfants et l´institutrice, elle meme accompagnée de 3 freres qui ont eté ¨pretés¨ par une autre comunauté pour lui tenir compagnie.
On se retrouve tous serrés dans la cuisine commune et mangeons tranquillement notre soupe. La femme propose de nous héberger chez elle, mais nous refusons poliment car notre campement es deja pret dans l´école. Elle nous prete cependant deux peaux de moutons pour remplacer le tapis perdu par Clément.

Une chauve souris nous tiendra compagnie une partie de la nuit.


Trek J4 - Grande Q´ero / autres communautés

Le réveil sonne a 5h. Il fait encore nuit et le brouillard est de retour. Pendant que Victor va allumer le feu nous préparons nos affaires. Le petit déjeuner est vite expédié : un chocolat chaud et nous partons. La journée, nous ne le savons pas encore, va etre tres tres longue. Nous retroussons chemin sur environ 2km et changeons carrément de montagne pour arriver a une autre pueblo dans le meme genre que celui qu´on vient de quitter (une école plutot neuve grace a des dons récoltés et quelques maisons celles ci occupées). Il faut traverser le rio, ce qui s´avere un peu sportif (pas de pont bien entendu). Victor traverse le premier, et nous lui passons nos sacs a dos avec difficulté (j´ai failli passer dans le rio) puis il nous aide a traverser un peu plus loin. Nous remontons la pente jusqu´a une famille qui part travailler dans les champs. Nous discutons un peu, offrons de la coca et quelques bonbons, médocs et tout le tralala. Deux gamins nous accompagnent ensuite jusqu´a leur maison située plus haut, et le rituel des cadeaux recommence. Une señora nous fait gouter le "bonbon" local : il s´agit d´une grosse boule noire, et elle nous en coupe une minuscule morceau. C´est un mélange de sucre, quinoa, coca, patate et je ne sais quoi, qui a un gout tres tres fort et pas franchement bon. On a plutot senti le charbon et la crotte de lama (utilisée dans le feu pour faire des braises) plutot que le gout du sucre!!

Il faut deja repartir car une grosse montée nous attend. Les gens des communautés la font en 1h30, pour nous ce sera 3h de mieux pour en arriver a bout! La heut, a 4800m, le brouillard est tres épais, il pleuviotte depuis un bon moment, et malgré les ponchos nous avons les pantalons et les chaussures trempés.

D´un coup du brouillard surgit un gamin qui est en train de garder des alpacas! Nous amorcons avec joie une descente, nous sommes frigorifiés ! Et la, au milieu de nulle part, il y a un minuscule pueblo, genre 4 maisons, avec des chevaux et des alpacas qui broutent tranquilou. Une femme sort en courant de sa maison, alertée par les aboiements des chiens, et vient a notre rencontre. Il doit faire pas loins de zéro, il pleut, il y a du brouillard, elle est en jupe et ne porte qu´une paire de sandale aux pieds, et pourtant elle nous somme de rentrer tres vite dans sa maison pour qu´on ne prenne pas froid!! Elle nous laisse la meilleure place pres du feu a moi et Clément. Un de ses fils vide presque leur provision de bois pour qu´on puisse sècher nos pantalons, alors qu´il n´y a pas d´arbres dans le coin!
Nous déjeunons avec la famille. A coté de nous sèche un coeur d´alpaca, et d´autres morceaux d´origine inconnue... dans la soupe nous soupconnons qu´il y a un morceau de viande faisandée ou d´ábat car le gout est tres fort mais on n´ose pas demander.

Il est 12h30 et Victor nous dit qu´il faut partir car 5h nous séparent du village ou nous devons passer la nuit. Nous quittons a regrets cette famille si gentille perdue au milieu de nulle part. Nous prenons une petite descente, tout ragaillardis par le déjeuner. Soudain le brouillard se dissipe et nous avons une vue merveilleuse sur toute la vallée, mais malheureusement c´est de courte durée. Victor a beaucoup de mal a se repérer dans le brouillard, il est vrai qu´on ne voit pas a 20m. Nous finissons par nous "perdre" et devont descendre une pente tres tres raide pour rejoindre la vallée. Victor siffle a plusieurs reprise dans un sifflet pour voir si des "bergers" sont dans les environs, mais personne ne répond. Nous glissons a plusieurs reprises, tout en essayant tant bien que mal de nous accrocher a de hautes herbes (normalement utilisées pour fabriquer les toits des maisons!), mais nous progressons lentement. Nous finissons par arriver a un lieu dit, qui semble occupé (des cuissots d´alpacas sèchent accrochés a un poteau) mais nous ne voyons personne. Nous décidons de continuer par un petit sentier qui conduit selon Victor au village ou nous devons dormir. Une montée de plus, une pente raide de mieux, encore du brouillard, et puis la encore surgit une jeune femme, en train de filer de la laine d´alpaca. Elle nous conduit chez elle, il s´agit de 4 maisons occupées par la meme famille, un peu a l´écart du village. Ils possedent des vaches, des brebis et des chevaux. Tout le monde nous accueille a bras ouverts. Ils nous offrent fierement un chocolat chaud fait avec du vrai lait de vache: de LEURS vaches. C´est bien chaud et délicieux. Nous l´accompagnons bien sur de quelques papitas (petites patates). S´ensuit la cena, puis tout le monde au lit. Notre "chambre" est la minuscule maison la plus proche de la maison des parents. En effet, les enfants dorment dans une autre maisonnette. La famille nous a meme étendu un plastique et une couverture pour nous isoler du sol. Tout autour de notre couche il y a plein de patates!!!

Trek J5 - Autres communautés

Nous nous réveillons vers 7h. Le dueño vient nous saluer car il doit partir pour Paucartambo (que nous, nous allons mettre 2 jours a rallier, et lui genre la demi journée). Nous offrons a la famille les présents habituels, toujours aidés de Victor qui traduit en quechua la posologie des médicaments, ou comment utiliser la brosse a dents et le dentifrice. Nous prenons plusieurs photos ensemble. Les enfants sont ravis. Ils s´accrochent tous a Clément pour qu´il leur montre les photos prises en numérique.
Victor nous montre ensuite comment ils coupent le bois ici : avec une machette! Clément essaye, c´est vraiment pas évident. Et cela entraine une bonne partie de rigolade. Le plus grand des enfants part ensuite chercher une grande hache, et c´est reparti pour essayer de couper les grosses branches. Victor et Clément leur coupe ainsi un tas de bois pour la journée.

Il faut partir car nous avons de nouveau une longue route devant nous. C´est bien dommage car ils étaient vraiment adorables. Nous montons tranquillement le début de la montagne : il fait beau, le ciel est enfin bleu. Et forcément ca finit par se couvrir et notre ami le brouillard est la. Nous montons toujours, et la pente devient de plus en plus ardue. Il fait de plus en plus froid, de plus en plus mauvais,mais heureusement pas de pluie. Nous croisons une famille en sens inverse, et Victor discute un peu avec eux. Nous croyons arriver au sommmet : on se croirait sur la planete mars: le paysage est bizarre, le sol est rouge il y a de grosses pierres également dans les tons de rouge et tres peu de plantes, et bien sur un epais brouillard. Mais il nous faut encore monter, les sacs pèsent de plus en plus lourd, on n´en voit pas la fin... Et puis ca y est, apres plus de 6h de montée la descente est la. On se prend en photo devant l´immense cairn qui marque le sommet de la montagne, et on y rajoute chacun une pierre (offrandre a la pachamama, la terre mère). Le paysage est magnifique. La descente semble aussi interminable, nous traversons plusieurs vallées, et puis nous commencons a voir des alpacas et des habitations. Finalement nous allons a la rencontre de paysans qui plantent les patates. Nous leur offrons de la coca, eux nous offrent des patates chaudes, et puis Victor s´essaye a la plantation de patates. Cela se fait avec un outil inconnu en France, qui retourne la terre: un autre paysan prend cette terre et la pose ensuite sur la patate. C´est tres dur et tres `physique. Cela se fait plus de 12h par jour!!!

Cette famille ne peut pas nous héberger car leur maison est trop petite . En effet quand on voit leur maison on se demande comment ils font pour tous y rentrer!!!

Nous décidons de continuer notre route, on verra bien plus loin. Il est deja 17h et la nuit ne va pas tarder a tomber. En fait au bout de 5minutes on croise un homme (qu´on avait deja croiser dans nos premiers jours) et son fils ? sa maison est un peu avant celle de l´autre famille, et lui peut nous héberger. C´est tout petit a l´interieur et ils sont deja 5 : deux jeunes filles, un bebe et le dueño avec le jeune homme. Ils nous proposent pour la cena de la soupe de poisson, et si nous voulons nous pouvons accompagner le jeune homme pecher. Nous acceptons bien sur. Il possede une canne a peche (un bout de bois avec du fil) et deux filets lestés de pierres. Victor retourne la terre pour trouver des vers, et le dueño qui nous a rejoint pioche la berge opposée pour faire tomber la terre dans l´eau et faire sortir les poissons. Au bout d´une vingtaine de minutes, le jeune homme sort enfin une truite qu´il nous envoie. Elle doit mesurer a peine 10cm. Quelques minutes plus tard une seconde arrive. Nous devons les tuer sur une pierre, mais c´est pas facile tellement elles sont petites. On nous demande de commencer a les amener aux jeunes filles, ils ameneront le reste. Nous nous installons dans la maison et pendant que Clément va chercher de l´eau au ruisseau j´aide a la corvée de pelage des patates, mais les jeunes filles vont largement plus vite!! Finalement les hommes reviennent avec une 20aine de petites truites. Nous les félicitons.

En fait, le jeune homme écaille rapidement les poissons et la jeune fille les vident sommairement, tout en laissant la tete, les aretes et les nageoires.... que nous seront les seuls a ne pas manger!! du coup toute la famille se moque gentiment de nous en voyant tout nos déchets, pendant que nous on se regarde discrètement d´un air un peu dégouté en voyant leurs assiettes toutes propres!! Ah le choc des cultures...

Nous dormons tous dans la meme maison, une fois que nos duvets sont installés il est impossible de marcher dans la maisonnette. Je suis collée entre Clément et le fourneau. Heureusement une des deux femmes a laissé une marmite sur l´entrée du four pour éviter de bruler mon duvet (et moi par la meme occasion). C´est forcément la seule et unique nuit ou c´est la grosse galère pour sortir que l´envie de faire pipi m´a prise au beau milieu de la nuit. Vu que la bas les chiens ont plutot dangereux car ils protegent la maison des intrus et des renards, eh bien je ne me suis pas aventurée bien loin...

Trek J6 - Autres communautés / Kallacancha / Paucartambo / Cusco

Nous nous réveillons a la meme heure que la famille, c´est a dire 5h du matin. Nous avons potentiellement un camion a Kallacancha qui peut nous ramener a Paucartambo, mais c´est a plusieurs heures a pied et il faut du temps pour faire du feu et préparer le petit déjeuner. Apres un rapide repas nous disons au revoir a la famille et repartons vers la civilisation. Il fait enfin un temps magnifique : ciel bleu et pas un nuage a l´horizon. Il nous faut grimper une forte pente pendant un petit quart d´heure et hop! nous re voila sur le grand chemin des 2 premiers jours. Une gamine nous rattrape sur le chemin (il faut dire que nous marchons quand meme largement moins vite que les locaux), mais elle n´ose pas nous dépasser. Victor essaie d´engager la conversation en quechua mais elle semble plutot timide. En fait elle fait le trajet 5 jours par semaine pour aller a l´école, deux heures aller et deux heures retour!!. Un homme a bicyclette la prend derriere elle et nous la perdons de vue.

Finalement nous arrivons a Kallacancha. Le camion est sur le point de partir. Victor va se renseigner. Ouf! il peut nous prendre. Nous montons a l´avant avec le conducteur, tandis que Victor se fait une place a l´arriere avec les femmes. D´autres personnes montent dans la "benne" avec nnos sacs a dos.

C´est en faisant le trajet en camion qu´on se rend compte tout ce que l´on a marché le premier jour. Heureusement qu´on a pas a le refaire! Nous arrivons a paucartambo vers 9h45, le conducteur nous dit qu´il y a un bus qui part pour Cusco vers 10h30. Victor va voir un collectivo, qui part vers 11h. en attendant il nous fait une visite guidée du village, c´est bien sympathique et tres intéressant. Puis nous allons faire un tour au marché pour manger un lomo saltado (des petits bouts de viande de boeuf en sauce avec des patates frites et du riz). Nous goutons également des sortes de grosses lentilles qui ont un peu le gout de fèves, et nous en achetons en guise de snack pour le bus.

Apres notres bon repas (agrémenté d´une soupe de poulet), nous allons pour prendre le bus, mais nous en trouvons un autre qui va passer par Pisac (plus rapide pour nous). Au beau milieu du trajet la route est en travaux, il y a de gros tas de graviers a peine étalés. Victor nous demande l´heure : il n´est pas encore midi, on a peut etre une chance de trouver les ouvriers avant qu´ils partent dans les collines pour la pause déjeuner. Le mini bus s´est ensablé. Tout le monde descend, le conducteur essaie d´aplanir la route, puis les ouvriers le guident pendant que nous poussons le mini bus.

Finalement tout rentre dans l´ordre. On finit par arriver sur Cusco sous l´orage vers 15h. Il nous tarde de prendre notre premiere douche en 6 jours. Heureusement a l´hotel il y a de l´eau chaude!!! Un petit tour a la lavanderia pour nettoyer nos vetements qui en ont grandement besoin, avant de repartir pour l´Ausangate le lendemain matin!!!
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Pour contacter Victor que nous recommandons vivement : victorkusiska@gmail.com

Trek Communautés Quechua

dimanche 7 novembre 2010

Cusco - Pisac

Nous arrivons ce dimanche midi a Cusco.

Petit coup de fil a la famille puis nous allons partir a la decouverte de la ville. Nous allons y rester quelques jours.

08/11 - Arrivee et visite de cusco

Le bus se gare dans un quartier peripherique, a la vue de ce qu on a deja traverse et du plan de la ville en notre possession, nous prenons un taxi pour nous deposer a l adresse d un hotel trouve sur le guide. La ville est assez etendue dans une large vallee. Il y a +/- 300 000 habitants, peu de construction en hauteur (1 ou 2 etages). Le paysage est quand meme bien plus urbain que ce que nous avions pu voir ces dernieres semaines.

Le taxi nous depose a l entree d une rue pietonne (chouette on sera au calme), le tout a quelques cuadras de plaza de armas.

Nos gros sacs poses, nous descendons sur une grande artere pour rejoindre le monument pachakutec, une tour en pierre avec une statue sur laquelle il est possible de monter pour avoir une vue panoramique sur la ville.
A l interieur de la tour un mini muse sur les chefs incas et leurs regnes.

Nous traversons un marche, puis un enchainement de ruelles jusqu a l eglise Sto Domingo (nous la visitons, colossal mais un peu ronge par l humidite).

Ballade jusqu a la plaza de Armas, place impressionante sur laquelle donne 3 eglises et dont les abords sont tout en arcades et balcons colores. Vraiment tres beau. Une halte a un cafe chic dont la terrasse est l un de ces balcons qui offrent une superbe vue. Petit moment de detente.

On repart vers le quartier historique (incas) San Blas, belles ruelles aux murs en pierres aux tailles complexes. On dirait que les incas jouait a une version un peu lourde du Tetris bien avant la game boy !
On flane dans les galleries d art du quartier, la nuit se met a tomber.

Petit restau, et a la fin du repas un groupe de musique (andine) rentre dans le restau et jouera un moment (guitares, yukulele, flutes, percus).
Nous finissons notre infusion en musique et regagnons l hotel.

09/11 - Visite de cusco (suite)

On depose pres de l hotel notre sac de linge sale et poursuivons vers le grand marche. Sur la route nous nous arretons aux agences de tourisme pour nous renseigner pour le trek de l Ausagante. Pas pour en faire l ascension car il culmine bien au dela des 6000 mais il est possible d en faire le tour en 4-5 jours avec des traverses de cols a 5200m. Ca devrait etre la prochaine etape du voyage. Les agences ne nous renseigne pas beaucoup, le personnel competent ne semble pas etre du matin.





On finit par arriver au marche, on y flane, des fruits, legumes des cereales, de la viande et du poisson (le tout non refrigere) ; Des fleurs et de l artisanat ; et enfin les stands de cuisine, nous nous y faisons servir un petit dej plutot copieux : riz patates saucisses bananes tomates oignons... Pour faire glisser un jus de fruit frais presse devant nous (delicieux).

Apres le plein de sucres lents et de vitamines nous faisant le tour des musees de Cusco, plutot decevants, pas grand chose a voir, peu d explications.

Nous retournons vers les rues vivantes du centre et faisant une petite pause au cyber a midi pendant que le soleil tape fort.

En synthetique, on reviendra publier la version longue plus tard de la fin de Cusco et de l Orga des treks

L apres midi, nous rendons visite a une association de voyage, nous prevoyons de partir pour l Ausangate.

Puis visite des ruines au dessus de Cusco a cheval.
Restau veget le soir.

10/11 - Visite de Pisac

Visite du marche et des ruines.

Organisation des deux treks que nous allons enchainer.

- (10/11) 6 jours dans les communautes reculees loin des circuits touristiques en pseudo humanitaire dans les villages non relies par des chemins (sans eau potable, sans electricite) ou il ne se parle que le Queschua. On part avec brosses a dents, savons, stylos, cahiers ... Le tout sur notre dos muscle (et celui de notre guide) car qui dit pas de chemin dit pas de mule.
A 6 h de route de Cusco vers l amazonie (direction Puerto Maldonado), on recupere un embranchement puis apres c est piste de camion puis a pattes.

Le lendemain du retour (16/11)
- 5 jours pour faire le tour de l Ausangate

Ca promet, on essaiera de donner signe de vie entre les deux.

Perou, Cusco

Chinchero

Arrive aux alentours de 11h, la ville parrait calme, trop calme...

Nous nous rapprochons du centre ville (ruelles plus larges et pavees).
Toujours aucune pencarte -Hostal- sur les facades.

Une dame en tenue traditionnelle nous aborde, elle est tisserande et nous propose de nous montrer leur travail.

Elle nous conduit dans un cours, elles sont sept femmes assises par terre, elles tissent a la main des lainages colores, confectionnent bonnets, gants, ceintures, tantures. Nous posons nos sacs et les regardons travailler.

Une d entre elle nous explique tout le processus de fabrication (lavage, effilage, la teinture, le tissage). La teinture est issue de feuilles, de cochenilles (petites bebetes grises comme des morceaux d aluminium puis rouge une fois ecrasees).

Une autre femme nous apporte un mate, il serait impoli de refuser.
Nous regardons les plus jeunes, effiler et les plus anciennes tissent en s occupant des bambins qui jouent entre elles.

Nous achetons quelques confections pour un prix modique.

Nous continuons dans la rue et trouvons un hotel qui demande un prix exhorbitant pour l endroit. Nous commencons a etre aguerri en negoce (la ou on essaye de nous prendre pour des amerloks) nous ferons baisser le prix de 2 fois 1/2.

Rien a faire l aprem a Chinchero, on se ballade dans les ruelles qui sont dessesperement vides.

On se trouve un petit restau, soupe de riz legumes et poisson frit.

Nous marchons vers les ruines, visitons la cathedrale.

Leve tot dimanche matin, direction le marche de Chinchero.
Tour dans le marche, vendeuses en habits traditionnels. Marche tres colore.

Puis nous allons sur la montagne d en face pour le point de vue sur les ruines (balcon de l inca).

Perou, Chinchero

jeudi 4 novembre 2010

Ollantaytambo, Salinas, Moray, Maras

Trajet Aguas Calientes Ollantaytambo

On sort de l hotel (deja grand soleil et ciel bien bleu) et prenons la route pour une agence de Perou Rail que nous qvions vu la veille. L horaire indiquait 9h20 pour Aguas Calientes - Ollantaytambo.

Nous comptons rester dans la vallee sacre des incas en avancant vers les villes depuis lesquelles nous pourrions rayonner : Ollantaytambo - Chinchero en se rapprochant de Cusco.

Optimistes nous y arrivons a 8h40 et dechantons rapidement. 40 sieges dont 37 occupes par des locaux. Toutes les 5 minutes quand la seule guichetiere a fini avec un client, tout ce beau monde joue aux chaises et avance d une case. Il y a aussi cette feuille accrochee au mur qui dit "les billets doivent s acheter 24h avant le depart".

Nous changeons de tactique et partons direct a la gare. Nous y arrivons a 9h. Un guichet ouvert, soulage on peut acheter nos billets (66 dollars /2) dans le train a touriste, une vrai fortune par rapport a ce que coute la vie ici, mais pas trop d autre solution pour poursuivre la route. Nous montons dans notre wagon a touriste avec le toit panoramique. On nous amene les boissons, les hauts parleurs diffusent des airs connus de variete americaine et europeenne repris a la flute de pan (de Khaled a Phil Collins). Nous traversons de jolis paysages, champs de mais et en secomd plan les montagnes enneiges.

Durant les deux heures de trajet nous suivons la meme vallee et la meme riviere a la couleur marron foncee semblable a du chocolat fondu.

Ollantaytambo

Apres midi (du 04/11) a ballade dans les ruelles.
On regarde pour louer des chevaux pour le lendemain (on veut faire le circuit Salinas, Moray, Maras). On est dans un coin assez touristiques (ruines d Ollantaytambo) les tarifs sont prohibitifs.

A notre hotel, nous laissons notre linge pour le recuperer propre le lendemain matin.

Nous avons une petite chambre mais un grand jardin fleuri tres beau.

Salinas, Moray, Maras

05/11 - Reveil sous un ciel presque entierement bleu (ce qui est assez rare ici).
Petit dej dans le meme restau que la veille au soir. Une sorte de cantine pour les locaux tres copieuse. Au menu du matin (8h) Lomo saltado, boeuf sauce salee, riz, tomate, patate. Ca devrait nous tenir au corps.

Nous prenons un collectivo pour Urubamba a mi-chemin (voir photo), puis apres avoir reussi a nous debarasser des chauffeurs de taxi nous prenons un bus pour Maras. Maras est un village depuis lequel nous pourrons acceder aux deux sites du jour. Une fois arrive a l embranchement de Maras le bus nous fait descendre. Nous continuons le chemin a pied. Un panneau indique Salineras, nous le suivons. Un homme en voiture a sens contraire s arrete et nous indique qu un chemin plus court peut se faire a pied. Nous allons dans la direction qui nous indique. On se retrouve fasse a un fausse plein de plantes a epines, des paysans nous expliquent depuis lautre bord comment traverser... On s en sort avec qques egratignures.

On discute avec le couple de paysans et accompagnons l homme et ses anes une partie du chemin.

Nous finissons par arriver a Saliners, c est tres impressionant, les photos ne restranscrivent pas la luminosite de ses baignoires de sels.
De l eau salee descend de la montagne et elle est derivee pour irriguer chacunes des terrasses. Chaque terrasse appartient a une famille qui l exploite et en vend le sel.

12h45 Nous quittons les lieux et retournons a Maras, 1h15 a bonne allure sous un soleil de plomb.
Nous entrons dans le village et la place centrale bien que tres grande est presque deserte. Trois bouibouis accoles proposent a manger. Nous commenderons deux arroz a la cubana (delicieux : riz, patates et oeuf et bananes frits).

Un peu casse par la chaleur nous prendrons un taxi pour aller a Morey et qu il nous ramene. Nous nous balladons dans une sorte de laboratoire agricole geant construit par les incas. Des systemes de plateaux et d orientation leur permettait de tester quelle culture poussait le mieux dans quelle conditions.

Perou, Ollantaytambo, Salinas, Moray, Maras

Demain (06/11) visite des ruines d Ollantaytambo et depart pour Chinchero.

mercredi 3 novembre 2010

Aguas Calientes et Machu Picchu

Nous sommes arrive du trek et avons pris un day off (bains dans les sources chaudes).

Du retard sur l ecriture mais ca prend du temps et pour l instant la meteo est avec nous, je pense boucher les trous quand on aura de la pluie.

On vient de faire le Machu Picchu aujourd hui c etait vraiment grandiose.

3h20 le reveil n a pas encore sonnne mais on est deja reveille et tout excite. Petit dej au lit (yop, cacolac, cereales). On finit de preparer les sacs.

Sorti de l hotel avant 4h lampe frontale a la main, directions Puentes ruinas a +/- 3km (il est tot mais la foulee est decidee).


Il faut dire que si nous avions achete la veille les tickets d entree du Macchu Picchu, seuls les 400 premiers visiteurs a se faire tamponer (une fois sur le site) peuvent acceder au Wayna Picchu et profiter de la vue qui surplombe le site. Les premiers bus partent d AguaCalientes a 5h30 il va falloir les moucher !

En ralliant Puntas ruinas, d autres lumieres de frontales se joignent aux notres (ca nous rassure de pas etre les seuls fous a se lever au milieu de la nuit, surtout que certains y vont en footing).

4h30 nous arrivons au pont, une cinquantaine de personnes sont deja la. Quasi exclusivement que des jeunes 15-35 ans. Le pont est ferme et le garde a pas l air plus presse que ca, il nous dit qu il ouvrira peu etre un peu avant 5h. La pression monte. On est au pied de la montagne et on se doute que le chemin va etre costaud.

4h45 il ouvre les les portes du pont et controle brievement les tickets d entree. La foule (on a ete rejoint par 150 - 200 autres personnes) part a fond les ballons (et nous de meme). On dirait un depart de marathon. On apprendra plus tard s appelle les 1400 marches (et si les peruviens sont petits les pierres qui font office de marches elles sont bien hautes!!)

On monte parfois en s aidant des mains (a 4 pattes), toujours a la lumere de la frontale. Le froid de la nuit ne s est pas dissipe mais sous l effort nous sommes trempe de sueur.

Tout le monde (parti trop vite) se retouve en nage et a bout de souffle, ca se transforme vite en course d endurance (on est bien entraine pour ca !).
La luminosite du soleil arrive petit a petit pendant que nous continuons d enchaine mecaniquement la montee.

On arrive sur le site un peu apres 5h30 est est mouille, on se gele mais on se fait tamponer l entree du Wayna pour y monter a 7h ! Nous avons obtenu le precieux sesame !

On rentre a 6h, on est presque les premiers sur le site, on a l impression que c est nous qui sommes en train de decouvrir l endroit en pleine nature.
C est splendide, la cite est perchee en haut de la montagne et le cote imposant des constructions, leur integration dans le site et leur etat de conservation fait que l on pourrait presque imaginer les incas y vivre aujourd hui.

On profite que le site soit vide pour prendre quelque photos, et restons bouche bee a chaque nouvelle perspective que nous offre le lieu.

Nous sommes un peu inquiet le Wayna est sous le brouillard, la vallee aussi est sous la brume et ca semble monter. Finalement le ciel bleu l emportera et on aura un temps magnifique.

On monte le Wayna, 1h de marche en pierres en rab. Pour arriver au sommet il faudra traverser un tunnel a l interieur duquel il nous faudra nous contortionner pour passer. De la haut la vue est grandiose. On s y installe, preparons et mageons nos sandwiches. Nous passerons l heure suivante l air beat a contempler la magnificience de l endroit.

10h30 Le soleil brille, les nuages de la valle se sont dissipes, nous redecendons du Wayna et faisons le tour des ruines en suivant les groupes avec les guides pour se faire expliquer. (Notre neo trilinguisme a son utilite). Nous apercevons des chinchillas peruviens (voir photo, ils sont dans l ombre).

Dans la partie superieure du site nous rencontrons les lamas, nous faisons un seance photo puis une petite sieste avec eux.
On finit la visite, nous promenons encore sur ces lieux puis rentrons sur Aguas Calientes.

Soiree repos a se cremer les coups de soleil (malgre la creme solaire). Petit restau pres de l hotel et retour pour la derniere nuit dans notre chambre en bois. On soupconne que quelque chose dorme avec nous a la vue des piqures sur nos mollets. Ce qui ne nous empechera pas de dormir encore comme des bebes.

Perou, Machu Picchu

Demain on va prendre un train vers Ollantaytambo d ou on rayonnera, il y a de belles choses a voir vers la bas. On vous racontera bientot.

mardi 2 novembre 2010

Trek J6 - 7 Yanama - Totora - Playa - AguasCalientes

J6 - Yanama / Totora

Depart dans la brume, le chemin est en pente douce et suit les cours d´eau, eux-memes ponctues de cascades. Nous essuyons quelques petites averses.
Nous arrivons sur la montagne a franchir, la pente devient plus franche, il commence a faire plus froid, nous ressentons un peu le manque d´oxygene, surtout que le brouillard est de la partie. On puise l´energie dans notre gourde ou la famille nous a prepare du mate de coca bouillant.

On franchit le col a 4700m d´altitude. Nous croisons des locaux qui font le chemin avec plusieurs tubes de PVC de 3m de long sur les epaules et un couple de francais qui vivent au Perou. Nous descendons et rejoignons Totora: nos jambes ont pris le pli et on chemine de mieux en mieux.

Le village est assez grand en comparaison a ce aue l´on a vu les jours precedents, on revoit les grands cables electriques.
Nous nous installons sur le terrain d´une famille qui tient une epicerie. Apres avoir onte la tente et avoir bu une cusqueña (biere locale) en regardant le coucher de soleil, nous nous avancons vers la maison et demandons si nous pouvons nous joindre a eux (dehors ca caille et dedans il y a le feu). Ils nous laissent deux places pres du feu sur un bout de petit banc (20cm de haut) : plus on est bas et moins on respire la fumee!
On est tous assis le long du mur sauf la mamie en face de nous, qui prepare le repas avec son enorme couteau. Elle a 5 marmites plus les bouilloires qui jouent aux chaises musicales pour passer sur le feu.
Nous esaierons de parler avec elle mais elle ne parle que quechua. Elle nous prepare de la viande de boeuf qu´elle sort d´un sac plastique et qu´elle decoupe dans ses doigts avat de la jeter dans l´huile bouillante. Elle nous le servira avec du riz et des petits legumes : carottes, tomates et oignons rouges (tres bon).
Par terre un petit cuy blanc vient se rechauffer pres du feu sans savoir qu´un jour celui-ci lui sera fatal! Au plafond il y a de la viande de boeuf sechee et salee dans la fumee.
Alberto nous offre du mate arrange avec un peu de caña avant d´aller se coucher. Pour lui le rhum sert a dormir ou lutter contre la fatigue, la maladie... il en fait une consommation reguliere. Un autre arriejo, Celestino, croise a Yanama, semblait lui aussi avoir ce penchant pour la cane a sucre distillee...

Reveil au milieu de la nuit par la pluie, les affaires qui depassent de la tente seront un peu mouillees... mais Alberto nous fera secher le matin pres du feu nos chaussures pendant que nous degusterons oeuf et riz dans notre tente.


J7 - Totora / La Playa / Aguas Calientes

Leves tot (6h) et donc petit dej dans la tente : il pleut toujours. Nous partons de bonne heure pour qu´Alberto puisse revenir sur Totora avant la nuit. Le chemin pourrait servir pour des 4*4 si des eboulements ne bouchaient pas la route par endroits.

On franchit plusieurs rivieres sur des ponts qui sont en fait constitues... d´une ou plusieurs grosses branches. Le temps est encore couvert, le brouillard n´est pas tres loin au dessus de nous. 5h plus tard nous arrivons a la Playa, nous prenons un verre avec Alberto puis nous lui disons adieu ainsi qu´a Canelo et Enjel, nos gentilles mules.

Nous prenons un premier collectivo pour aller sur Santa Teresa, puis un second jusqu´a la station hydroelectrica, ou les trous sur la route nous font largement decoller des sieges!

Le dernier train pour Aguas calientes nous passe sous le nez, nous faisons donc le chemin a pied (10km): beaucoup d´oiseaux de paradis et de bananiers! Un colibri vert clair vient butiner pres de nous. Nous suivons la voie ferree tout le trajet (dont un pont en metal tout rouille et deux tunnels forcement pas eclaires...un peu flippant).

Nous arrivons au village a la tombee de la nuit: l´hotel du guide du routard est introuvable, heureusement le sosie de Benicio del Toro nous conduit a un hotel super sympa, El mistico, genre interieur chalet tout en bois.

Perou Trek J5 6 et 7 - Maizal - Yanama - Totora - Playa

Trek J3 4 et 5 - Marampata - Choquequirao - Maizal - Yanama

J3 - Marapata - Choquequirao

Lolotte va mieux, soupe de pates au petit dej pour se donner des forces.

Il nous reste 1h30 de route le matin pour arriver au chok. Chemin plat, Laurianne remonte un peu la seconde mule pour s econoñiser.

On rejoint rapidement le camping ou nous passerons la nuit (des batiments en dur pour le tenancier et pour les commodites, on avait perdu l habitude).

A la difference du Macchu le site est eclate a plusieurs endroits.
Nous descendrons seuls aux "ardennes" : systeme de terrasses en cascade en cascade pour l agriculture.

C est immense, le site est vraiment impressionant, cela ressemble a un amphitheatre a l echelle d une montagne. Entre les ranges est dispose un systeme d irrigation.

Nous nous balladons dans le site, nous sommes seuls !
En remontant nous rencontrons nos 2 mules, elles sont seules, nous les remontons avec nous.

C est 13h, petit creu mais vu que le tenant du camping n est pas la, et qu on a pas de quoi cuisiner on mangera + tard... (on se contente de quelques crackers)

Nous marchons vers la partie haute du site qui est de toute beaute, une grande place centrale, des batiments d habitation, des greniers aux grandes fenetres allongees, des batiments religieux et administratifs a differents endroits du sommet de la montagne. Au plus haut point ce qui pourrait etre la maison de l inca. Plusieurs heures a admirer le site avec les commentaires brefs mais interessants d Alberto.

Redescente au campement, vu imprenable sur les montagnes avoisinantes.

Repas avec les tenanciers du camping et les gardes du chok.

On met dans l eau les patates deshydratees achetees avant le depart - specialite andine, ils les font trmper puis geler sur l altiplano (plusieurs fois) avant de les secher, et une fois seches elles sont desydrathees et ne pesent presque rien -
On va au lit.

Reveil matin, petite toilette et lolotte re-rentre dans la tente, entree suivie d un hurlement digne de l exhorciste, je la tire hors de la en apercevant la grosse arraignee (un peu + petite que les tarantules de la veille mais bien velue !).
Le tenancier du camping qui etait dans le coin nous en debarrassera en nous indiquant "attention dangereux ..."

Les nuits suivantes nous isolerons la tente des insectes avec notre moustiquaire !!

J4 - Choquequirao - Maizal

Comme les jours precedents Alberto prevoit reveil a 7 et depart a 8 et nous partons a 9h en attendant qu il finisse d harnacher les mules.

Nous remontons le chemin de la veille qui menait au chok pour atteindre l autre versant. Sur celui nous comprenons que la journee va etre dure, il va falloir redescendre jusqu a l embouchure des rios blancos et victoria et remonter la montagne suivante qui est baleze ! En deniveles cumules on va faire du - 1200 / + 2000. La nuit tombant vers 17h45 il va falloir cravacher si on ne veut pas terminer a la frontale.

Journee effectivement difficile !

Nous descendons d un tres bon pas et atteignons la riviere vers midi, il faut faire traverser les mules et le courant est fort, Alberto cherche un bon moment le meilleur endroit pour qu elles passent il n a pas tres sur de lui. Nous cherchons avec lui si nous voyons des traces de sabots sur les bords. Les mules traversent.

Nous passerons sur une planche en bois de plusieurs metres eclaboussee par le bouillonement des courants ... (Ne pas reflechir a "si je tombe ?").

Pause de l autre cote, on mange quelques patates rehydratees nature, ca a le gout et la consistence de patates bouillies nature...
Nous refaisons le plein d eau a la riviere et ajoutons nos pastilles. Au moment de repartir Alberto nous demandera de vider la bouteille de 3L que nous contions charger sur la mule en + des 3L dans nos sacs a dos. Nous imaginons qu il y aura d autres sources sur le chemin pour refaire le plein. Nous vidons la bouteille et commencons l ascension.

Il est 13h il faut un soleil de plomb et une chaleur suffocante. La cote est en fait des enchevetrements de pierre qu il faut a moitie escalader. Laurianne abandonne rapidement et monte la mule de secours. Moi j en ·bave· des ronds de chapeaux. Nous ne verrons plus jamais d eau. Je partage les 3L avec Alberto qui galere aussi a monter, laurianne seche sur sa mule. La montee se fait vraiment dans la douleur, a chaque portion du chemin il faut se remotiver pour ne pas abandonner. Ces heures de montee paraissent interminables. Nous arrivons a Maizal a bout de force.

Nous apprendrons le lendemain d un autre guide que cette portion de chemin a cette heure etait pas serieux voire dangereux. Les Canadiens partirons du fleuve a 4h du matin pour monter a la fraiche.

Maizal restera pour nous une ferme (culture mais + elevages) en haut de la montagne, nous ne verrons pas d autre trace de vie. Nous restons devant la ferme a regarder le soleil se coucher en reprenant peniblement notre souffle.

Nous faisons connaissance avec la famille : 5 femmes et une fillette. Avant le depart nous avions achete un sac de bonbons nous en faisont profiter la fillette qui ne doit pas en voir souvent. Le lieu n etant accessible que par le chemin des mules et il n est pas si simple d y monter !!

Depuis que nous avons quitte Cachora il n y a plus d electricite.
Mais la on commence a prendre conscience d etre dans des communautes qui vivent en quasi autarcie, sans electricite et avec un minimum de confort.

Laurianne va avec Alberto amener les mules petre, les chevres reviennent a la ferme pour la nuit. On nous invite a rentrer dans la maison pour prendre le repas.

On nous invite a rentrer dans la maison pour le repas. Maison en adobe (terre/paille/chaux) avec ouvertures sans fenetres. 2 pieces avec mezzanine, dans la premiere il y a un feu c est la ou se prepare la cuisine et ou reste la famille des que le froid tombe et la seconde est la salle a manger (une table / 2 bancs sommaires, une bougie). On nous conduit dans la piece pour manger, au sol il y a des couys. Une vingtaine, on mangera avec en fond sonore la symphonie des cuys.

Les murs sont tres fonces, cela rend l interieur tres sombre.
On nous sert une grande assietee de riz viande legumes, on est presque trop fatigue pour manger ...

Nuit ecourtee par le chant du coq autour de la tente a 4h.

J5 - Maizal - Yanama

Apres une bonne soupe patates maÏs legumes nous remercions les femmes et reprenons la route. Laurianne persiste a se faire une natte comme les peruviennes mais en tenue de rando ca fait plus Lara Croft.

Le temps est degage, beau soleil. Nous rejoignons la montagne suivante qui surplombe les environs. La marche est lente les muscles ne se sont pas remis du traumatisme de la veille ; et je souffre de deshydratation a cause du manque d´eau du jour d´avant. Heureusement cela va aller mieux a la fin de la journee.

La montagne que nous montons hebergeait des mines, nous croisons plusieurs entrees de tunnels. Le chemin est toujours en cote et je m´essae a monter sur la mule deux fois 20 minutes mais ca la fatigue vite.
Nous finissons par arriver au sommet et restons scotches par le panorama qui s´offre a nous. Une sorte de grand cairn (construit pour honorer la pachamama) a cote duquel on a une vue a 360 degres sur les montagnes, les vallees et les glaciers aux alentours. Nous restons un long moment a mediter et a admirer les lieux, a 4200m d´altitude.

Nous redescendons sur l´autre versant pour rallier Yanama. Le chemin est parfois creuse dans la roche au bord du precipice.
Nous approchons du village, Alberto nous indique qu´il y a a peu pres 1000 personnes qui vivent ici, une ecole, un petit terrain de foot et des champs de patates. Cette communaute est connue pour ses papas (patates) cultivees au naturel.

Nous rencontrons la famille chez laquelle nous allons camper et mange, ils sont encore plus accueillants que les precedents et bienveillants envers nous. Ils nous installent a leur table et nous font un bon repas. Pendant que nous mangeons avec les cuys a nos pieds (on en a pris l´habitude) la mere prepare le bain pour le petit dernier, avec de l´eau qu´elle a prealableñent fait chauffer sur le feu (on est largement au dessus de 3000 m d´altitude et ca caille vraiment). Nous mangeons avec la lampe frontale allumee sur la table comme ue bougie car il n´ a bien sur pas d´electricite.

Apres avoir enfile le max d´epaisseurs de fringues et s´etre fait preter une grande couverture nous nous installons dans nos duvets. On passera une bonne nuit malgre un petit orage et une petite pluie.

Nous nous reveillons dans la brume. Le plus dur sera la douche avec le tuyau relie a la source qui conduit de l´eau dont la temperature est plus proche de celle de la solidification de l´eau. On comprend mieux le sens du mot rude. Lolotte se transforme en Dr Quinn et distribue un peu de notre trousse a pharmacie a nos familles d´accueil.

Perou Trek J3 4 et 5 - Marampata - Choquequirao - Maizal - Yanama

Trek J1 et 2 - Cachora - Chiquista - Marampata

On retrouve Alberto et une mule, une seconde s ajoutera a lexpedition dans la matinee. Il a apporte le matos de camping que l on doit louer (duvets, tente, tapis de sol). Nous chargeons cela avec nos sacs sur la mule. Pour qu elle reste tranquille pendant qu il la charge il lui met son pull sur les yeux ...

On part, le chemin est assez large, on pourrait y passer en quad. Nous traversons le flanc d une montagne en face de nous des sommets plus hauts couronnes de neiges eternelles. La pluie est de la partie mais nous abandonne au bout d une heure. Au moins on a teste nos super ponchos qui nous font ressembler a deux sacs poubelles.

Nous laissons muletier et mules derriere nous apres avoir convenu du point de rendez vous pour le bivouac du soir.

Devant nous a quelques metres sur le chemin quelque chose se deplace au sol, en se rapprochant nous croyons a une migale vue la taille, puis de plus pret au regard des proportions il s avere que c est une tarentule. lolotte exagere souvent sur la taille de ces bebettes mais la c est du tres gros modele !! L abdomen et la tete du diametre d une balle de ping pong et pattes etendues la taille d une main doigts ouverts.

Nous en croiserons 2 autres en chemin. La marche se passe bien, trajet assez facile. Nous faisons un extra en descendant voir la maison de l inca une grande pierre blanche d une dizaine de metres au fond de la vallee, la seule de la zone parait il. Les essaims de guepes nous dissuadent d y rester trop longtemps.

Sur cette portion il y a chaque +/- 5 km une cabane ou des locaux vendent des sodas. Nous profitons des bancs et des coins ombrages.

Nous arrivons les 1ers a l espace de campement, c est tres beau, des papayers, des bananiers, des fleurs.

Ce qui est moins beau c est l etat du materiel de camping, nous n avions rien deballe au moment de louer (erreur !), la tente est rikiki, les duvets ne sont pas de toute jeunesse et sentent la mule(on est content d avoir apporte de sacs a viande pour se mettre dedans).
La moustiquaire de la tente a la fermeture eclair cassee.

Autre surprise nous avions convenu qu alberto prendrait les affaires de cuisine (casserole, assiettes couverts) ce qu il n a pas fait. Il nous dit qu on trouvera dans les campings et dans les villages pour se debrouiller.

Pendant que nous nous installons un groupe de 10 canadiens fracophones arrivent. Eux sont la par agence, on leur monte la tente et leur apporte la biere...

Alberto nous presente au tenancier du camping Uriel qui s avere etre un membre de sa famille, nous mangerons tous les 4 a cote de la cabane du camping a cote des autres arrieros (pates, sauce tomate anchois...). Les canadiens mangent pres de leur tente.

Sur le chemin qui va de la cabane a la tente, nous verrons une 4eme tarentule (je rappelle que notre tente ne ferme pas!). Au moment de s endormir on fait pas les fiers.

Trek J2 - Chiquista - Marapata (27/10)

Nuit sans heurt, quelques moustiques, quelques piqures mais ca va. On nous indique la douche au milieu des bananiers (voir photo avec les baches ca vaut l coup d oeil). Nous decretons ne pas sentir encore assez mauvais et repartons apres un mate et quelques crackers.

Nous partons apres les canadiens et les rattrapons par petits groupes.
Nous descendons la montagne pour rejoindre le rio Apurimac (fleuve qui delimite la region Apurimac de la region de Cusco). Nous traversons le pont et commencons l ascenscion de la montagne d en face. Ca grimpe en zig zag et il faudra arriver en haut pour apercevoir le chok. Chok Diminutif qu utilisent les peruviens pour le choquequirao (on le lira avec toutes les orthographes jusqu a chokekiraw). Les paysages sont magnifiques mais la chaleur nous casse un peu les jambes. Debut d apres midi le soleil plombe, pas d ombre, Lolotte commence a plus se trouver tres bien. On fait des pauses regulieres mais c est dur. Une fois au km 28 (la fin de la cote) Lolotte ne se sent pas de manger (mal au ventre qui se transformera en gastro enterite), on en restera la pour aujourd hui le chok nous attendra jusqu a demain matin. On plante la tente. Repos. Surtout pour Lolo.

Perou Trek J1 et 2 Cachora - Chiquista - Marapata