mardi 2 novembre 2010

Trek J3 4 et 5 - Marampata - Choquequirao - Maizal - Yanama

J3 - Marapata - Choquequirao

Lolotte va mieux, soupe de pates au petit dej pour se donner des forces.

Il nous reste 1h30 de route le matin pour arriver au chok. Chemin plat, Laurianne remonte un peu la seconde mule pour s econoñiser.

On rejoint rapidement le camping ou nous passerons la nuit (des batiments en dur pour le tenancier et pour les commodites, on avait perdu l habitude).

A la difference du Macchu le site est eclate a plusieurs endroits.
Nous descendrons seuls aux "ardennes" : systeme de terrasses en cascade en cascade pour l agriculture.

C est immense, le site est vraiment impressionant, cela ressemble a un amphitheatre a l echelle d une montagne. Entre les ranges est dispose un systeme d irrigation.

Nous nous balladons dans le site, nous sommes seuls !
En remontant nous rencontrons nos 2 mules, elles sont seules, nous les remontons avec nous.

C est 13h, petit creu mais vu que le tenant du camping n est pas la, et qu on a pas de quoi cuisiner on mangera + tard... (on se contente de quelques crackers)

Nous marchons vers la partie haute du site qui est de toute beaute, une grande place centrale, des batiments d habitation, des greniers aux grandes fenetres allongees, des batiments religieux et administratifs a differents endroits du sommet de la montagne. Au plus haut point ce qui pourrait etre la maison de l inca. Plusieurs heures a admirer le site avec les commentaires brefs mais interessants d Alberto.

Redescente au campement, vu imprenable sur les montagnes avoisinantes.

Repas avec les tenanciers du camping et les gardes du chok.

On met dans l eau les patates deshydratees achetees avant le depart - specialite andine, ils les font trmper puis geler sur l altiplano (plusieurs fois) avant de les secher, et une fois seches elles sont desydrathees et ne pesent presque rien -
On va au lit.

Reveil matin, petite toilette et lolotte re-rentre dans la tente, entree suivie d un hurlement digne de l exhorciste, je la tire hors de la en apercevant la grosse arraignee (un peu + petite que les tarantules de la veille mais bien velue !).
Le tenancier du camping qui etait dans le coin nous en debarrassera en nous indiquant "attention dangereux ..."

Les nuits suivantes nous isolerons la tente des insectes avec notre moustiquaire !!

J4 - Choquequirao - Maizal

Comme les jours precedents Alberto prevoit reveil a 7 et depart a 8 et nous partons a 9h en attendant qu il finisse d harnacher les mules.

Nous remontons le chemin de la veille qui menait au chok pour atteindre l autre versant. Sur celui nous comprenons que la journee va etre dure, il va falloir redescendre jusqu a l embouchure des rios blancos et victoria et remonter la montagne suivante qui est baleze ! En deniveles cumules on va faire du - 1200 / + 2000. La nuit tombant vers 17h45 il va falloir cravacher si on ne veut pas terminer a la frontale.

Journee effectivement difficile !

Nous descendons d un tres bon pas et atteignons la riviere vers midi, il faut faire traverser les mules et le courant est fort, Alberto cherche un bon moment le meilleur endroit pour qu elles passent il n a pas tres sur de lui. Nous cherchons avec lui si nous voyons des traces de sabots sur les bords. Les mules traversent.

Nous passerons sur une planche en bois de plusieurs metres eclaboussee par le bouillonement des courants ... (Ne pas reflechir a "si je tombe ?").

Pause de l autre cote, on mange quelques patates rehydratees nature, ca a le gout et la consistence de patates bouillies nature...
Nous refaisons le plein d eau a la riviere et ajoutons nos pastilles. Au moment de repartir Alberto nous demandera de vider la bouteille de 3L que nous contions charger sur la mule en + des 3L dans nos sacs a dos. Nous imaginons qu il y aura d autres sources sur le chemin pour refaire le plein. Nous vidons la bouteille et commencons l ascension.

Il est 13h il faut un soleil de plomb et une chaleur suffocante. La cote est en fait des enchevetrements de pierre qu il faut a moitie escalader. Laurianne abandonne rapidement et monte la mule de secours. Moi j en ·bave· des ronds de chapeaux. Nous ne verrons plus jamais d eau. Je partage les 3L avec Alberto qui galere aussi a monter, laurianne seche sur sa mule. La montee se fait vraiment dans la douleur, a chaque portion du chemin il faut se remotiver pour ne pas abandonner. Ces heures de montee paraissent interminables. Nous arrivons a Maizal a bout de force.

Nous apprendrons le lendemain d un autre guide que cette portion de chemin a cette heure etait pas serieux voire dangereux. Les Canadiens partirons du fleuve a 4h du matin pour monter a la fraiche.

Maizal restera pour nous une ferme (culture mais + elevages) en haut de la montagne, nous ne verrons pas d autre trace de vie. Nous restons devant la ferme a regarder le soleil se coucher en reprenant peniblement notre souffle.

Nous faisons connaissance avec la famille : 5 femmes et une fillette. Avant le depart nous avions achete un sac de bonbons nous en faisont profiter la fillette qui ne doit pas en voir souvent. Le lieu n etant accessible que par le chemin des mules et il n est pas si simple d y monter !!

Depuis que nous avons quitte Cachora il n y a plus d electricite.
Mais la on commence a prendre conscience d etre dans des communautes qui vivent en quasi autarcie, sans electricite et avec un minimum de confort.

Laurianne va avec Alberto amener les mules petre, les chevres reviennent a la ferme pour la nuit. On nous invite a rentrer dans la maison pour prendre le repas.

On nous invite a rentrer dans la maison pour le repas. Maison en adobe (terre/paille/chaux) avec ouvertures sans fenetres. 2 pieces avec mezzanine, dans la premiere il y a un feu c est la ou se prepare la cuisine et ou reste la famille des que le froid tombe et la seconde est la salle a manger (une table / 2 bancs sommaires, une bougie). On nous conduit dans la piece pour manger, au sol il y a des couys. Une vingtaine, on mangera avec en fond sonore la symphonie des cuys.

Les murs sont tres fonces, cela rend l interieur tres sombre.
On nous sert une grande assietee de riz viande legumes, on est presque trop fatigue pour manger ...

Nuit ecourtee par le chant du coq autour de la tente a 4h.

J5 - Maizal - Yanama

Apres une bonne soupe patates maÏs legumes nous remercions les femmes et reprenons la route. Laurianne persiste a se faire une natte comme les peruviennes mais en tenue de rando ca fait plus Lara Croft.

Le temps est degage, beau soleil. Nous rejoignons la montagne suivante qui surplombe les environs. La marche est lente les muscles ne se sont pas remis du traumatisme de la veille ; et je souffre de deshydratation a cause du manque d´eau du jour d´avant. Heureusement cela va aller mieux a la fin de la journee.

La montagne que nous montons hebergeait des mines, nous croisons plusieurs entrees de tunnels. Le chemin est toujours en cote et je m´essae a monter sur la mule deux fois 20 minutes mais ca la fatigue vite.
Nous finissons par arriver au sommet et restons scotches par le panorama qui s´offre a nous. Une sorte de grand cairn (construit pour honorer la pachamama) a cote duquel on a une vue a 360 degres sur les montagnes, les vallees et les glaciers aux alentours. Nous restons un long moment a mediter et a admirer les lieux, a 4200m d´altitude.

Nous redescendons sur l´autre versant pour rallier Yanama. Le chemin est parfois creuse dans la roche au bord du precipice.
Nous approchons du village, Alberto nous indique qu´il y a a peu pres 1000 personnes qui vivent ici, une ecole, un petit terrain de foot et des champs de patates. Cette communaute est connue pour ses papas (patates) cultivees au naturel.

Nous rencontrons la famille chez laquelle nous allons camper et mange, ils sont encore plus accueillants que les precedents et bienveillants envers nous. Ils nous installent a leur table et nous font un bon repas. Pendant que nous mangeons avec les cuys a nos pieds (on en a pris l´habitude) la mere prepare le bain pour le petit dernier, avec de l´eau qu´elle a prealableñent fait chauffer sur le feu (on est largement au dessus de 3000 m d´altitude et ca caille vraiment). Nous mangeons avec la lampe frontale allumee sur la table comme ue bougie car il n´ a bien sur pas d´electricite.

Apres avoir enfile le max d´epaisseurs de fringues et s´etre fait preter une grande couverture nous nous installons dans nos duvets. On passera une bonne nuit malgre un petit orage et une petite pluie.

Nous nous reveillons dans la brume. Le plus dur sera la douche avec le tuyau relie a la source qui conduit de l´eau dont la temperature est plus proche de celle de la solidification de l´eau. On comprend mieux le sens du mot rude. Lolotte se transforme en Dr Quinn et distribue un peu de notre trousse a pharmacie a nos familles d´accueil.

Perou Trek J3 4 et 5 - Marampata - Choquequirao - Maizal - Yanama

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