lundi 15 novembre 2010

Trek 6J Paucartambo et tour des communautes Quechua

On vient de rentrer sur Cusco, l avanture c est tres bien passe.
Notre guide et interprete Quechua etait super.

On s est fait nos 20km par jour sacs sur le dos pour rejoindre des communites reculees, ca a ete genial. Les familles ont ete super, on a pu passer du temps avec elles, et elles ont pas une vie facile !

Si on ne repartait pas demain matin on en raconterait plus.

Le recit attendra notre retour de l'Ausangate.

On part demain (mardi) matin a 4h30 direction Tinki pour faire le tour de la montagne Ausangate. Bonnes marches en perspective avec franchissement de cols a 5200m.

Cette fois ci ca sera plus facile car meme s il va faire plus froid (on est bien equipe) on aura muletier et mules pour porter les sacs. On devrait partir avec un couple de hollandais, un couple d'anglais et une espagnole.

On reviendra samedi sur Cusco, on se connectera dimanche pour donner des news !

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Recit de ces 6 jours :

Trek J1 - Cusco / Paucartambo / Kallacancha

Réveil a 4h, la veille au soir panne d´eau chaude, j´ai eu raison de reporter ma douche au lendemain parce que le Clem il s´est gelé et que ce matin ca marche. 4h30 Victor, notre guide, arrive a notre hotel, on laisse nos deux petits sacs a dos a garder. On est censé avoir pris le strict minimum mais avec le sac de couchage (-15 degrés et plus de 4 kg) plus ce que l´on a prévu d´offrir aux communautés on est bien plein.

Nous prenons tous les trois un taxi nain (version niponne de la Lupo en 4 places) qui nous amene dans un quartier périphérique et ou a 5h30 partira le sul bus de la journée pour Paucartambo. On charge nos sacs sur le toit et en avant. Nous avons été prévenu qu´en fonction des travaux sur la route le trajet peut prendre entre 3 et 6h. Au final 1h de route puis 2h30 de piste ¨tape-cul¨.
Arrivés a Paucartambo, petit village fort sympahique, nous complétons nos achats avec une grande bache plastique pour nous isoler du froid du sol la nuit. On va rester bien au dessus de 4000m d´altitude et il risque de cailler sévere.

Il y a une vingtaine de km de faut plat et de petite cote pour rejoindre le premier village ou nous passerons la nuit. Victor nous a prévenu que si nous croisions des véhicules nous pourrions peut etre nous faire rapprocher.
Le chemin est large mais il y a beaucoup de pierres (sans probleme pour un 4*4). Nous marchons 1h30 puis nous croisons une moto remorque. Victor discute en quechua avec le conducteur puis nous indique de monter: la moto est cen fait coupée en deux et a la place de la roue arriere une carriole avec une planche ficelée avec des chambres a air de vélo fait office de banc. Je rejoins la jeune péruvienne en tenue traditionnelle sur le banc pendant que les hommes montent dans la carriole. Une demi heure de balade pas si inconfortable que ça. Le chemin se divise en deux et il nous dépose.

Nous continuons a pied, 4h de marche avec tout notre attirail. 1h de rab´ pour Clément qui a perdu son tapis de sol et doit retourner sans succes le rechercher. Nous arrivons au premier pueblo : une trentaine de maison en pierre et adobe avec le toit en chaume. Elles sont reliées par un petit fil qui alimente une ampoule 15W pendue dans la mono piece et un poste de radio des années 70 en fin de vie.

L´habitation de la famille qui nous héberge est composée de deux petites maisons collées. Une est la piece de vie d´environ 25m2 avec cuisine (four en terre et pierres), coin travail avec métier a tisser manuel. La maman est en train de tisser un manta (sorte de piece de tissu brodée utiliser pour porter des enfants ou choses dans le dos) au sol avec plus de 2m de fils tendus sur 50 cm de large. A l´aide d´un os d´alpaca, elle fait sauter kes fils les uns au dessu des autres a une vitesse hallucinante. Victor nous traduit qu´il faut un mois de travail pour le réaliser.

Dans le fond des sieges a ras du sol en peau d´alpaca et deux petits lits en bois pour les enfants.
La maman allume le feu, fait chauffer les patates et la soupe pendant que nous entrainons la petite de 7 ans aux additions. On lui donnera la moitié de notre stock de smecta car le plus petit des enfants souffre de diarrhée. On leur donne aussi des brosses a dents et du dentifrice, ainsi que des cahiers, crayons, gommes et médicaments légers et bien sur des bonbons.


Trek J2 - Kallacancha / Coa Coa (Prononcer ChoaChoa)

Nous sommes forcément réveillés par les coqs a partir de 4h30 du matin, mais nous arrivons a tenir jusqu´a 7h. Entre temps les deux petites filles de la maison sont venues chercher des affaires dans notre petite maison.
Nous avons petit déjeuner du pain que nous avons apporter et du lait d´avoine, puis une soupe de patates comme celle de la veille.
Nous sommes partis vers 8h30 pour la journée la plus longue de notre trek.
Tout d´abord pendant les 11 premiers km nous avons marché sur le grand chemin, tout en croisant des troupeaux de brebis avec leur berger en costume traditionnel, ainsi que des motos avec plusieurs hommes dessus qui partaient travailler aux champs.
Nous avons croiser notre premier troupeau de lamas, et un homme est venu a notre rencontre et il a discuté avec Victor en quechua sur notre itinéraire. S´en est suivi une longue discussion tout en dessinant a meme le sol avec un caillou les différentes possibilités. On lui a offert un peu de coca qu´´il a mise dans son chapeau, lui nous a donné des feves grillées (le bonbon des incas!).
Apres les 11 premiers km nous avons quitté le grand chemin pour prendre le ¨chemin initial¨. Ça s´est mis a grimper un peu plus, mais avec le poids des sacs a dos et l´altitude de plus en plus haute, la fatigue s´est vite faite sentir. La pluie est de la partie depuis le matin, heureusemen en discontinu. Nous croisons beaucoup de lamas et d´alpacas.
A la fin de la montée, il y a sur notre gauche un immense troupeau de lamas. C´est magnifique mais c´est dur de profiter du paysage car nous sommes a 4700m d´altitude et des que nous nous arretons de marcher ça caille sec.
Enfin la montée s´arrete pour faire suite a une pente douce. Nous commençons a croiser des enfants et une femme qui vivent au village ou nous nous rendons. Nous distribuons des bonbons.
Arrivant en vue du village et de la maison de la famille qui doit nous accueillir, nous croisons une fillette qui nous dit que le señor est encore a travailler aux champs. Une autre fillette plus jeune arrive en courant. Toutes les deux se mettent a papoter avec Victor, toujours en quechua. Elles sont rejointes par deux jeunes garçons. La plus petite fait la pitre. Toutes les deux demandent nos prénoms a Victor : pour moi ce sera Lucrecia, plus facile a traduire que Laurianne (deja difficile a prononcer pour les péruviens). Elles trouvent Clément ¨sympatico¨et apres on a pas coñpris si elles trouvaient dégoutant qu´on soit ensemble ou si elles étaient jalouses que Clément soit mon petit ami.

L´apres midi s´étire, et il fait de plus en plus froid. Quand le señor arrive chez lui, il nous voit et vient nous chercher. Il nous serre dans ses bras tout en nous disant bonjour. Nous sommes completement frigorifiés, et pourtant lui comme les enfants ne portent que des sandales!!!!

La maison est divisée en deux maisons mitoyennes : une toute petite qui est la cuisine (5m2 environ) et une beaucoup plus grande ou toute la famille dort ( et nous aussi). Le señor nous étend un grand plastique au sol ainsi que deux grandes peaux de lamas. Elles seront nos matelas pour la nuit. La laine est vraiment épaisse. Nous allons rejoindre tout le monde dans la cuisine car sans feu il est impossible de se réchauffer. Il doit faire environ moins 5 degrés a la nuit tombée. La ¨cuisine¨ est tres enfumée encore plus avec la porte fermée, mais il fait quand meme meilleur pres du feu. Nous mangeons des patates cuites a la braise et buvons un bon lait concentré chaud. Pendant ce temps se cuit la soupe pour la cena (le diner). Nous sommes tous entassé aupres du feu, les gens vont et viennent. Une des femmes me propose de me couper une meche de mes cheveux pour 200 soles (50 euros), c´est une coutume. Quand je me marierai, je dois revenir la chercher, meme si c´est plusieurs années apres. Elle propose que Clement soit mon témoin mais c´est impossible puisque c´est lui qui doit etre mon mari. On leur dit que de toute façon on ne veut pas se marier car elles insistent beaucoup!

On finit par tous aller se coucher. Il est 21h.

Trek J3 - Coa Coa / Grande Q´ero

La famille se leve a l´aube. Un a un ils quittent la chambre commune. Bien qu´il ait fait tres froid nos super duvets ont bien fait leur boulot. Et les peaux de lamas ont été confortables. Nous nous levons vers 8h, il y a tous les gamins de la famille qui viennent nous regarder. Nous nous levons et plions nos affaires sous leurs yeux curieux. Nous distribuons ensuite nos cadeaux habituels (médics, affaires scolaires, hygiene et bonbons). Victor traduit a chaque fois les différentes utilisations. Nous leur faisons une demonstration de brossage de dents. Les deux femmes de la maison vont faire leur premier jour de classe aujourd´hui. Nous les félicitons! Une des deux me redemande pour la coutume, que de toute façon elle veut savoir quand nous sllons revenir. Nous lui donnons rendez vous dans 6 ans!

Nous allons petit déjeuner dans la cuisine une bonne soupe de patates, des patates au four et du lait en poudre chaud.
Nous auittons la famille vers 10h: nous n´avons que 3h de route environ pour rallier le prochain pueblo: a la sortie de Coa Coa nous croisons un monsieur qui fait un petit bout de chemin avec nous. Nous lui offrons de la coca. Il nous remercie et la met dans son chapeau. En fait la coca ne pousse pas a cette altitude et elles est tres importante pour les gens d´ici car c´est un excellent coupe faim, plein de vitamines et de minéraux.

Il y a un petit bout de ciel bleu, puis le brouillard arrive et ne nous quitte plus.

Nous croisons encore plein de lamas et d´alpacas. Ils ont des pompoms colorés aux oreilles, en fait c´est purement esthétique.

Nous arrivons au km 32 a Q´ero. Le brouillard est tres épais. Nous sommes accueillis par des enfants et leur institutrice. Tout le monde est au travail et vit en ce moment a Coa coa ou dans d´autres communautés (ils ont en fait 2 maisons). L´institutrice nous propose donc de dormir dans la 2eme salle de classe qui n´est pas utilisée.
Les enfants rentrent en cours. Nous leur apportons nos cadeaux. Nous faisons ensuite ¨classe¨ avec eux. Deux gamins nous chantent chacun une chanson en quechua. A mon tour je leur chante ¨au clair de la lune¨ en français. J´ai tout leurs yeux braqués sur moi !! Ça y est l´école est finie. Nous installons notre campement puis allons ramasser du bois pour nous préparer du lait d´avoine dans la cuisine commune en face de l´école.
C´est Victor qui s´occupe du feu, c´est pas facile et la cuisine est tres vite enfumée.

La seule habitante du village vient avec ses deux petits. Nous leur offrons du lait d´avoine et Victor nous explique qu´ils ont tres faim. Nous n´osons plus reprendre du lait d´avoine et leur offrons tout le reste!
Nous partons ensuite faire le tour du village. C´est tres rapide vu qu´il n´y a personne et le brouillard ne veut pas s´en aller. Victor nous montrent des portes de maisons qui portent des serrures incas : ce sont de gros morceaux de bois taillés, et sans une clé de bois il est impossible de l´ouvrir. Tout cela parait irréel puisque la porte est a moitie défoncée...
L´unique habitante nous a apporté des patates et un demi oignon pour la soupe. Victor y rajoute un sachet de pates et un sachet de semoule. Ce soir nous allons partager notre repas avec tous les habitants de ce pueblo ; la femme avec ses deux enfants et l´institutrice, elle meme accompagnée de 3 freres qui ont eté ¨pretés¨ par une autre comunauté pour lui tenir compagnie.
On se retrouve tous serrés dans la cuisine commune et mangeons tranquillement notre soupe. La femme propose de nous héberger chez elle, mais nous refusons poliment car notre campement es deja pret dans l´école. Elle nous prete cependant deux peaux de moutons pour remplacer le tapis perdu par Clément.

Une chauve souris nous tiendra compagnie une partie de la nuit.


Trek J4 - Grande Q´ero / autres communautés

Le réveil sonne a 5h. Il fait encore nuit et le brouillard est de retour. Pendant que Victor va allumer le feu nous préparons nos affaires. Le petit déjeuner est vite expédié : un chocolat chaud et nous partons. La journée, nous ne le savons pas encore, va etre tres tres longue. Nous retroussons chemin sur environ 2km et changeons carrément de montagne pour arriver a une autre pueblo dans le meme genre que celui qu´on vient de quitter (une école plutot neuve grace a des dons récoltés et quelques maisons celles ci occupées). Il faut traverser le rio, ce qui s´avere un peu sportif (pas de pont bien entendu). Victor traverse le premier, et nous lui passons nos sacs a dos avec difficulté (j´ai failli passer dans le rio) puis il nous aide a traverser un peu plus loin. Nous remontons la pente jusqu´a une famille qui part travailler dans les champs. Nous discutons un peu, offrons de la coca et quelques bonbons, médocs et tout le tralala. Deux gamins nous accompagnent ensuite jusqu´a leur maison située plus haut, et le rituel des cadeaux recommence. Une señora nous fait gouter le "bonbon" local : il s´agit d´une grosse boule noire, et elle nous en coupe une minuscule morceau. C´est un mélange de sucre, quinoa, coca, patate et je ne sais quoi, qui a un gout tres tres fort et pas franchement bon. On a plutot senti le charbon et la crotte de lama (utilisée dans le feu pour faire des braises) plutot que le gout du sucre!!

Il faut deja repartir car une grosse montée nous attend. Les gens des communautés la font en 1h30, pour nous ce sera 3h de mieux pour en arriver a bout! La heut, a 4800m, le brouillard est tres épais, il pleuviotte depuis un bon moment, et malgré les ponchos nous avons les pantalons et les chaussures trempés.

D´un coup du brouillard surgit un gamin qui est en train de garder des alpacas! Nous amorcons avec joie une descente, nous sommes frigorifiés ! Et la, au milieu de nulle part, il y a un minuscule pueblo, genre 4 maisons, avec des chevaux et des alpacas qui broutent tranquilou. Une femme sort en courant de sa maison, alertée par les aboiements des chiens, et vient a notre rencontre. Il doit faire pas loins de zéro, il pleut, il y a du brouillard, elle est en jupe et ne porte qu´une paire de sandale aux pieds, et pourtant elle nous somme de rentrer tres vite dans sa maison pour qu´on ne prenne pas froid!! Elle nous laisse la meilleure place pres du feu a moi et Clément. Un de ses fils vide presque leur provision de bois pour qu´on puisse sècher nos pantalons, alors qu´il n´y a pas d´arbres dans le coin!
Nous déjeunons avec la famille. A coté de nous sèche un coeur d´alpaca, et d´autres morceaux d´origine inconnue... dans la soupe nous soupconnons qu´il y a un morceau de viande faisandée ou d´ábat car le gout est tres fort mais on n´ose pas demander.

Il est 12h30 et Victor nous dit qu´il faut partir car 5h nous séparent du village ou nous devons passer la nuit. Nous quittons a regrets cette famille si gentille perdue au milieu de nulle part. Nous prenons une petite descente, tout ragaillardis par le déjeuner. Soudain le brouillard se dissipe et nous avons une vue merveilleuse sur toute la vallée, mais malheureusement c´est de courte durée. Victor a beaucoup de mal a se repérer dans le brouillard, il est vrai qu´on ne voit pas a 20m. Nous finissons par nous "perdre" et devont descendre une pente tres tres raide pour rejoindre la vallée. Victor siffle a plusieurs reprise dans un sifflet pour voir si des "bergers" sont dans les environs, mais personne ne répond. Nous glissons a plusieurs reprises, tout en essayant tant bien que mal de nous accrocher a de hautes herbes (normalement utilisées pour fabriquer les toits des maisons!), mais nous progressons lentement. Nous finissons par arriver a un lieu dit, qui semble occupé (des cuissots d´alpacas sèchent accrochés a un poteau) mais nous ne voyons personne. Nous décidons de continuer par un petit sentier qui conduit selon Victor au village ou nous devons dormir. Une montée de plus, une pente raide de mieux, encore du brouillard, et puis la encore surgit une jeune femme, en train de filer de la laine d´alpaca. Elle nous conduit chez elle, il s´agit de 4 maisons occupées par la meme famille, un peu a l´écart du village. Ils possedent des vaches, des brebis et des chevaux. Tout le monde nous accueille a bras ouverts. Ils nous offrent fierement un chocolat chaud fait avec du vrai lait de vache: de LEURS vaches. C´est bien chaud et délicieux. Nous l´accompagnons bien sur de quelques papitas (petites patates). S´ensuit la cena, puis tout le monde au lit. Notre "chambre" est la minuscule maison la plus proche de la maison des parents. En effet, les enfants dorment dans une autre maisonnette. La famille nous a meme étendu un plastique et une couverture pour nous isoler du sol. Tout autour de notre couche il y a plein de patates!!!

Trek J5 - Autres communautés

Nous nous réveillons vers 7h. Le dueño vient nous saluer car il doit partir pour Paucartambo (que nous, nous allons mettre 2 jours a rallier, et lui genre la demi journée). Nous offrons a la famille les présents habituels, toujours aidés de Victor qui traduit en quechua la posologie des médicaments, ou comment utiliser la brosse a dents et le dentifrice. Nous prenons plusieurs photos ensemble. Les enfants sont ravis. Ils s´accrochent tous a Clément pour qu´il leur montre les photos prises en numérique.
Victor nous montre ensuite comment ils coupent le bois ici : avec une machette! Clément essaye, c´est vraiment pas évident. Et cela entraine une bonne partie de rigolade. Le plus grand des enfants part ensuite chercher une grande hache, et c´est reparti pour essayer de couper les grosses branches. Victor et Clément leur coupe ainsi un tas de bois pour la journée.

Il faut partir car nous avons de nouveau une longue route devant nous. C´est bien dommage car ils étaient vraiment adorables. Nous montons tranquillement le début de la montagne : il fait beau, le ciel est enfin bleu. Et forcément ca finit par se couvrir et notre ami le brouillard est la. Nous montons toujours, et la pente devient de plus en plus ardue. Il fait de plus en plus froid, de plus en plus mauvais,mais heureusement pas de pluie. Nous croisons une famille en sens inverse, et Victor discute un peu avec eux. Nous croyons arriver au sommmet : on se croirait sur la planete mars: le paysage est bizarre, le sol est rouge il y a de grosses pierres également dans les tons de rouge et tres peu de plantes, et bien sur un epais brouillard. Mais il nous faut encore monter, les sacs pèsent de plus en plus lourd, on n´en voit pas la fin... Et puis ca y est, apres plus de 6h de montée la descente est la. On se prend en photo devant l´immense cairn qui marque le sommet de la montagne, et on y rajoute chacun une pierre (offrandre a la pachamama, la terre mère). Le paysage est magnifique. La descente semble aussi interminable, nous traversons plusieurs vallées, et puis nous commencons a voir des alpacas et des habitations. Finalement nous allons a la rencontre de paysans qui plantent les patates. Nous leur offrons de la coca, eux nous offrent des patates chaudes, et puis Victor s´essaye a la plantation de patates. Cela se fait avec un outil inconnu en France, qui retourne la terre: un autre paysan prend cette terre et la pose ensuite sur la patate. C´est tres dur et tres `physique. Cela se fait plus de 12h par jour!!!

Cette famille ne peut pas nous héberger car leur maison est trop petite . En effet quand on voit leur maison on se demande comment ils font pour tous y rentrer!!!

Nous décidons de continuer notre route, on verra bien plus loin. Il est deja 17h et la nuit ne va pas tarder a tomber. En fait au bout de 5minutes on croise un homme (qu´on avait deja croiser dans nos premiers jours) et son fils ? sa maison est un peu avant celle de l´autre famille, et lui peut nous héberger. C´est tout petit a l´interieur et ils sont deja 5 : deux jeunes filles, un bebe et le dueño avec le jeune homme. Ils nous proposent pour la cena de la soupe de poisson, et si nous voulons nous pouvons accompagner le jeune homme pecher. Nous acceptons bien sur. Il possede une canne a peche (un bout de bois avec du fil) et deux filets lestés de pierres. Victor retourne la terre pour trouver des vers, et le dueño qui nous a rejoint pioche la berge opposée pour faire tomber la terre dans l´eau et faire sortir les poissons. Au bout d´une vingtaine de minutes, le jeune homme sort enfin une truite qu´il nous envoie. Elle doit mesurer a peine 10cm. Quelques minutes plus tard une seconde arrive. Nous devons les tuer sur une pierre, mais c´est pas facile tellement elles sont petites. On nous demande de commencer a les amener aux jeunes filles, ils ameneront le reste. Nous nous installons dans la maison et pendant que Clément va chercher de l´eau au ruisseau j´aide a la corvée de pelage des patates, mais les jeunes filles vont largement plus vite!! Finalement les hommes reviennent avec une 20aine de petites truites. Nous les félicitons.

En fait, le jeune homme écaille rapidement les poissons et la jeune fille les vident sommairement, tout en laissant la tete, les aretes et les nageoires.... que nous seront les seuls a ne pas manger!! du coup toute la famille se moque gentiment de nous en voyant tout nos déchets, pendant que nous on se regarde discrètement d´un air un peu dégouté en voyant leurs assiettes toutes propres!! Ah le choc des cultures...

Nous dormons tous dans la meme maison, une fois que nos duvets sont installés il est impossible de marcher dans la maisonnette. Je suis collée entre Clément et le fourneau. Heureusement une des deux femmes a laissé une marmite sur l´entrée du four pour éviter de bruler mon duvet (et moi par la meme occasion). C´est forcément la seule et unique nuit ou c´est la grosse galère pour sortir que l´envie de faire pipi m´a prise au beau milieu de la nuit. Vu que la bas les chiens ont plutot dangereux car ils protegent la maison des intrus et des renards, eh bien je ne me suis pas aventurée bien loin...

Trek J6 - Autres communautés / Kallacancha / Paucartambo / Cusco

Nous nous réveillons a la meme heure que la famille, c´est a dire 5h du matin. Nous avons potentiellement un camion a Kallacancha qui peut nous ramener a Paucartambo, mais c´est a plusieurs heures a pied et il faut du temps pour faire du feu et préparer le petit déjeuner. Apres un rapide repas nous disons au revoir a la famille et repartons vers la civilisation. Il fait enfin un temps magnifique : ciel bleu et pas un nuage a l´horizon. Il nous faut grimper une forte pente pendant un petit quart d´heure et hop! nous re voila sur le grand chemin des 2 premiers jours. Une gamine nous rattrape sur le chemin (il faut dire que nous marchons quand meme largement moins vite que les locaux), mais elle n´ose pas nous dépasser. Victor essaie d´engager la conversation en quechua mais elle semble plutot timide. En fait elle fait le trajet 5 jours par semaine pour aller a l´école, deux heures aller et deux heures retour!!. Un homme a bicyclette la prend derriere elle et nous la perdons de vue.

Finalement nous arrivons a Kallacancha. Le camion est sur le point de partir. Victor va se renseigner. Ouf! il peut nous prendre. Nous montons a l´avant avec le conducteur, tandis que Victor se fait une place a l´arriere avec les femmes. D´autres personnes montent dans la "benne" avec nnos sacs a dos.

C´est en faisant le trajet en camion qu´on se rend compte tout ce que l´on a marché le premier jour. Heureusement qu´on a pas a le refaire! Nous arrivons a paucartambo vers 9h45, le conducteur nous dit qu´il y a un bus qui part pour Cusco vers 10h30. Victor va voir un collectivo, qui part vers 11h. en attendant il nous fait une visite guidée du village, c´est bien sympathique et tres intéressant. Puis nous allons faire un tour au marché pour manger un lomo saltado (des petits bouts de viande de boeuf en sauce avec des patates frites et du riz). Nous goutons également des sortes de grosses lentilles qui ont un peu le gout de fèves, et nous en achetons en guise de snack pour le bus.

Apres notres bon repas (agrémenté d´une soupe de poulet), nous allons pour prendre le bus, mais nous en trouvons un autre qui va passer par Pisac (plus rapide pour nous). Au beau milieu du trajet la route est en travaux, il y a de gros tas de graviers a peine étalés. Victor nous demande l´heure : il n´est pas encore midi, on a peut etre une chance de trouver les ouvriers avant qu´ils partent dans les collines pour la pause déjeuner. Le mini bus s´est ensablé. Tout le monde descend, le conducteur essaie d´aplanir la route, puis les ouvriers le guident pendant que nous poussons le mini bus.

Finalement tout rentre dans l´ordre. On finit par arriver sur Cusco sous l´orage vers 15h. Il nous tarde de prendre notre premiere douche en 6 jours. Heureusement a l´hotel il y a de l´eau chaude!!! Un petit tour a la lavanderia pour nettoyer nos vetements qui en ont grandement besoin, avant de repartir pour l´Ausangate le lendemain matin!!!
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Pour contacter Victor que nous recommandons vivement : victorkusiska@gmail.com

Trek Communautés Quechua

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